MARCHE-MEETING DU PDS, AU NOM DU DROIT DE MANIFESTER ? MON ŒIL ! (Par Alioune Badara NIANG)

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MARCHE-MEETING DU PDS, AU NOM DU DROIT DE MANIFESTER ? MON ŒIL ! (Par Alioune Badara NIANG)

Il est bien difficile d’échapper dans les déjeuners ou dans les dîners en famille aux discussions politiques autour de l’égarement ou la perdition politique pour le Parti Démocratique Sénégalais ? L’interrogation mérite bien d’être soulevée, au regard de ses nombreuses menées subversives contre le régime du Président Macky Sall, assimilables à une vraie défiance à l’ordre et à la sécurité publique. Peut-il en être autrement pour ce parti vindicatif dans son « ADN » ? Assurément non !

Pour autant, je cherche encore la logique dans toute cette multiplication de coups d’éclat, par le biais de sorties innombrables et fracassantes, hyper médiatisées et aussi de promotion d’antivaleurs telle l’insulte, le fanatisme et surtout le non-respect des institutions, optée par ce parti, rien que pour créer l’Actualité. Eh oui, cette stratégie volontaire de ne pas se faire oublier à la veille de ce grand rendez-vous du 15e sommet international de la francophonie qu’abritera notre pays, on la connait bien !

Pas besoin dès lors de dévoiler entièrement ce qui est derrière le dessein de cette mascarade. Mais un seul pan indique clairement la volonté de faire croire à l’opinion que Karim Wade est un prisonnier politique ! Ah, ce projet est tellement ancien que le procédé paraît caricatural, sauf qu’à présent on note le recours à de terribles stratagèmes développés par ces adeptes de la « politique du pire ». Visiblement les crevards cherchent à sortir de leurs trous.

Et c’est là tout le sens qu’il faut donner à cette parodie de marche-meeting du Parti Démocratique Sénégalais , qui en réalité, n’est rien d’autre qu’une démarche déstabilisatrice de la paix sociale interne, condition sine qua non à l’accueil et au séjour de nos hôtes. D’ailleurs, l’appellation marche-meeting en elle-même est suffisante pour juger de l’état d’esprit de ces initiateurs opportunistes.

C’est constant que l’opposition est un facteur clef de la respiration démocratique. Pour une opposition politique dans une démocratie, manifester est légitime, marcher pour exprimer des préoccupations est légitime, je pense même fondamentalement que c’est un droit mais chercher à saborder l’ordre public, chercher à créer un climat délétère est parallèlement une attitude inacceptable.

Ce qui est  sidérant et surtout pathétique dans ce spectacle, c’est que le PDS et ses alliés tentent de se faire passer pour des victimes avec cette propension à se prévaloir du droit de manifester alors qu’à strictement parler, leur objectif est de chercher à déstabiliser le pouvoir, à semer le désordre, avec comme finalité de basculer le pays dans l’instabilité avant le sommet de la francophonie. Quel patriotisme !

Ces gens-là ont toujours pactisé avec la violence et le désordre. C’est peu de le dire ! Aussi, il ne faut pas perdre de vue qu’au-delà des jeux de politique intérieure, il y a des enjeux de survie de ce parti, qui, aujourd’hui est juste un agrégat d’individus sans aucune idéologie commune, sans discipline politique et n’ayant comme dénominateur commun que la soif du pouvoir. Rien de plus !

Partant de cette analyse, l’invocation de l’article 10 de la constitution de la République du Sénégal qui stipule que : « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui ni à l’ordre public », ne peut prospérer car il existe de réels risques de trouble à l’ordre public et qu’une mise en scène de cette nature dégénère toujours surtout quand on connait la désinvolture des organisateurs d’où encore le bien-fondé de l’interdiction.

J’ai déjà fait cas dans mes précédentes contributions que l’opposition politique au Sénégal marquée par la jalousie et la rancœur, ne joue plus valablement sa fonction tribunitienne, qui consiste à critiquer les mauvais choix politiques, économiques, sociaux et culturels du pouvoir en place, à dénoncer les dérives de toute sorte, les restrictions des libertés individuelles et collectives, les violations des droits humains, la mal-gouvernance, le clientélisme, la corruption, l’enrichissement illicite des gouvernants, etc., mais au contraire, elle est engluée dans des règlements de comptes et souvent aussi opportunistes qu’éloignés des préoccupations du peuple. Défendre des intérêts sordides, devient alors du coup une guerre de mauvais aloi qu’il est malséant d’encourager. C’est la raison de mon combat.

En politique, le ridicule ne tue plus depuis longtemps, pourtant, ça se saurait. La vulgarité, si. Tout de suite ou à petite dose et le plus révélateur n’est pas le manque d’éthique politique oppositionnelle d’Abdoulaye Wade, Djibo ka, Decroix, Sidy lamine Niasse et consorts, qui sont les symptômes de l’échec stratégique dans lequel nous nous trouvons en ce moment précis de l’histoire car en lieu et place d’un esprit de grandeur et de dignité ambitieuse d’opposants éclairés et patriotes, ce qui est parlant c’est qu’on a instauré à la lie de la société une culture de nivellement par le bas qui se contente de peu et du strict minimum. Un octogénaire et des rentiers qui ont sacrifié leur dignité au stress du moment ! Sans doute, un instantané indélébile qui tâchera longtemps leur conscience. Pourquoi, s’armer de pierres si tenté qu’on est pacifiste ? Ou bien c’est pour sonner le tocsin ?

Pas de méprise cependant. C’est la forme, le timing, la manière avec lesquels le PDS gère son combat pour libérer Karim qui scandalise et le Premier Ministre a réaffirmé dans sa déclaration de politique générale, devant les élus du peuple, que le gouvernement de Macky Sall, ne pense aucunement restreindre les libertés démocratiques, de manifestation, d’opinion et d’expression mais appelle simplement au respect strict des lois et règlements car c’est aussi ça qui fait l’Etat de droit.

Je suis d’avis que le gouvernement ne peut tolérer les comportements non-politiques sous couvert de la politique. Avec le  PDS, le Sénégal n’a pas d’avenir. Ce Parti ne représente pas une alternative politique pour le Sénégal. Car la notion de patriotisme est étrangère à ce Parti avide de pouvoir. Tant pis si une mafia de voleurs pensent qu'avoir des slogans "liberté, démocratie" suffisent pour rallier le peuple derrière eux ! Ceux qui, par leurs paroles, leurs actes et leurs provocations se moquent du peuple comme de leur première chemise, remettent en cause les principes de démocratie, perdent de facto la qualité pour faire partie du système. Et leurs petits événements ne pourront empêcher le pouvoir de dérouler sa feuille de route…….de dormir tranquille !

Cela m’amène à dire que toutes les critiques relatives à la démocratie, formulées contre Macky, sont sans aucun fondement. Le Président Sall est un excellent démocrate et je me demande même s’il n’est  pas aujourd’hui victime de cette option pour la démocratie ? Aussi, il bénéficie d’un capital politique indiscutable, génère et incarne une espérance si ample, si enthousiaste, si idéalisée qui dépasse même nos frontières. D’ailleurs, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ne s’y est pas trompée en lui confiant le pilotage du processus de transition au Burkina Faso. Comme disait Antonio Gramsci « La crise, c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître ». Suivez mon regard !

La crise fondamentale du Parti Démocratique Sénégalais qui n’arrive pas à mûrir et à engendrer une dynamique d’opposition républicaine positive pour le pays, nous ramène des « éclopés »  avec à leur tête un vieillard meurtri par une période post Présidence de la République non préparée et dont le but inavoué est de briser notre marche vers l’émergence.

Le Sénégal, peut tristement être convaincu d’avoir très certainement « l’opposition la plus bête du monde » !

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