PARITE ABSOLUE, ABOLITION PEINE DE MORT ET LAICITE : Ces lois qu'il faut abroger absolument

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PARITE ABSOLUE, ABOLITION PEINE DE MORT ET LAICITE : Ces lois qu'il faut abroger absolument

 

Les chirurgiens politiques ont opéré trois greffes contre-nature sur le corps d’un peuple qui n’avait aucune pathologie : la parité, la suppression de la peine de mort et la laïcité.

En 2001, le président Wade eut l’intention de supprimer le terme laïcité de la Constitution mais le peuple comme hypnotisé, vota à 94% son maintien à l’occasion d’un référendum organisé à cet effet.

 L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté successivement les  14 et 19 mai 2010 la fameuse loi sur la parité absolue qui défraie aujourd’hui la chronique en étalant ses incongruités.

 Voilà sommairement  retracées les dates de début  de ces trois grandes greffes qui ont fini de transformer un corps alors bien portant en un grand malade, physiquement parce que fréquemment agressé, moralement parce que son âme  emprisonnée.

LA PARITE ABSOLUE

Article premier : « La parité absolue homme-femme est instituée au Sénégal dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives ».

Les listes de candidatures sont alternativement composées de personnes des deux sexes. Lorsque le nombre de membres est impair, la parité s’applique au nombre pair immédiatement inférieur.

Cette bataille remportée haut la main par les féministes, a étéAvant les élections législatives de 2012 et la mise en place de la première Assemblée nationale paritaire, je n’avais pas hésité à lancer cet appel à travers une contribution : « Même si cela semble illusoire, j’invite les acteurs politiques de tous bords et particulièrement la nouvelle autorité fraîchement élue, à introduire avec courage lors de la prochaine cession parlementaire, un projet abrogeant cette loi qui dessert toutes les parties* ».

La recevabilité de la liste non paritaire de Touba, contrairement à l’esprit de l’article 2 de cette loi, démontre suffisamment l’inapplicabilité de la parité dans le contexte socioculturel du Sénégal.  On découvre ici le caractère  paradoxal voire hypocrite de cette loi approuvée  presque unanimement au moment du vote par  tous les acteurs cités plus hauts et qui reviennent tous pour comprendre, justifier et donner carte blanche à une liste non conforme aux dispositions élaborées. Mêmes les ténors du féminisme et l’observatoire national pour l’application intégrale de la parité sont dans le coup, s’ils ne  font pas profil bas. Ils se sont tous pliés à la réalité. Le Khalif général, en maintenant avec fermeté sa liste composée uniquement d’hommes pour diriger la cité religieuse, prouve que les mauvaises lois ne sont pas faites pour être appliquées et que la Loi de Dieu restera toujours au-dessus de celles des hommes et des femmes. Il appartient alors à ces derniers de ne voter que des lois conformes à la volonté populaire sans être en contradiction avec  les livres saints.

Je me demande quelle mouche a piqué l’être humain pour qu’il instaure dans sa société une loi qui autorise aux criminels de tuer  sans risque de mourir et interdit au peuple de tuer les criminels?

LA LAICITE

Le modèle américain non explicitement écrit sur la constitution, autorise leur président de la République à prêter serment sur la Bible et les témoins lors des procès, de jurer de dire la vérité sur la Bible, le Coran ou autre. L’inscription sur le dollar américain  de la formule-symbole « In god we trust » montre sans complexe la prééminence de la croyance en un Dieu au pays de l’oncle Sam,  la première puissance mondiale.

En Autriche un autre pays dit laïc, les écoles religieuses sont financées par l’Etat et  le parlement  ouvre ses séances par des prières.

Le Sénégal  fait cavalier seul en adoptant une loi aux antipodes  de ses références culturelles et religieuses. C’est ce qui explique sans doute que les vendredis, au moment où toute la nation se retrouve dans les mosquées pour prier, l’assemblée nationale examine dans la plus grande indifférence ses projets de lois tandis  qu’au temple de la justice, les procès se déroulent naturellement en ignorant magistralement les lois divines qui interdisent toute activité à ces heures de dévotion.

La démocratie étant définie  comme le gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple comment un peuple profondément religieux peut-il se gouverner en excluant toute référence à la religion ? Autrement dit, la laïcité  étant l’exclusion de la religion des affaires de l’Etat et l’Etat de la chose religieuse,  selon notre Constitution, un peuple religieux, n’est démocratique  et laïc que quand il vend son âme en acceptant de déposer sa foi aux portes de l’Etat.

L’article premier de la Constitution du Sénégal : «L’Etat du Sénégal est une république laïque, démocratique et sociale », mérite d’être diagnostiqué et nettoyé de  son terme de trop, impropre et importée : la laïcité, pour devenir simplement … « une République démocratique et sociale» à défaut d’être islamique.

- 1) le type de Sénégalais et de Sénégalaises qui entre à l’école par le préscolaire et sort dans le meilleur des cas, agrégé des  plus grandes universités et dans le pire des cas, sans diplôme ni métier. Il se réclame souvent de la religion de ses parents dont il ignore tout parce qu’on lui aura tout enseigné sauf sa véritable identité.

C’est la combinaison de ces deux nouveaux types de Sénégalais qui produit cette masse de jeunes sans repère, filles dénudées à dessein, garçons déculottés, qui se dandinent sans gêne, prêts à saccager les biens publics pour revendiquer un dû.  Mais le pire, c’est quand, sous l’emprise d’un chômage endémique,  fruit d’un système qui leur apprend tout leur droit sans pouvoir leur offrir un emploi adéquat ni un palliatif à travers une éducation religieuse appropriée, cette foule  opta pour le système DLC (danser, lutter, chanter)  puis BB (Barsa ou Barsax)  enfin dans le désespoir, se déchaîne contre sa société. Les régimes évincés par les deux alternances  en savent quelque chose pour avoir été chassés par la furie d’une jeunesse dont ils ont fortement contribué à l’éducation.

Pour décrire le contexte de  la dernière adoption de cette la loi et conclure ce chapitre sur la laïcité, je me permets de reproduire ici un extrait de mon article publié le 14 décembre 2000 dans le journal Sud Quotidien N°2311et intitulé : « Sénégalais, sénégalaises, êtes-vous Musulmans, Chrétiens ou laïcs ?».

Il urge de rappeler à beaucoup de mes compatriotes la haute valeur que revêt ce geste qui, s’il est entériné,  va sceller pour une durée indéterminée, notre avenir juridique, économique, social et religieux et façonnera le prototype du futur citoyen.

L’actuelle Constitution du Sénégal qui date de 1963 a toujours réservé une place de choix à la laïcité comme loi fondamentale devant garantir l’équilibre entre les minorités et la majorité, du point de vue des sensibilités et croyances religieuses.

Des écoles coraniques ou daaras pléthoriques et terriblement sous-équipées,

Des maîtres coraniques sans salaire et de surcroît accusés à tort de porter la responsabilité de toute cette situation,

L’émergence d’une génération perdue sans morale ni repère qui érige en règle de vie et de survie : la corruption, le détournement, le vol, la drogue, la prostitution et le libertinage sexuel, sources et foyers des maladies horribles qui déciment l’humanité, le sida entre autres. Cette génération a pris le Nord pour le Sud, sans doute sous l’effet d’un étourdissement relatif aux multiples chocs reçus de l’extérieur et qui ont fini par la dépouiller de sa personnalité et de sa conscience en lui faisant miroiter une réussite pointée vers un monde de leurres

Le mensonge sciemment accepté comme méthode et règle du jeu juridique pourvu que l’on soit habile à manipuler les subtilités et imperfections de la loi

Voilà le chaos où nous a menés la laïcité !

La participation à l’instauration d’un monde stable et paisible  nécessite que chaque Etat assure à son peuple une éducation qui ne peut nuire à l’humanité. Ceci n’est possible que si les valeurs religieuses qui incarnent le savoir, la justice, le partage, le pardon, le respect de son prochain et la connaissance de soi,  sont intégrées. Ces attributs étaient les qualificatifs du Sénégalais d’hier. Les Français de demain ressembleront à coup sûr à leurs ancêtres d’hier.

                                                                                                                                                                                                                                                                   


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