SENEGAL ARABIE SAOUDITE LE GRAND PROJET DE TRADUCTION DES SERMONS EST BIEN UNE INITIATIVE SENEGALAISE

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SENEGAL ARABIE SAOUDITE LE GRAND PROJET DE TRADUCTION DES SERMONS EST BIEN UNE INITIATIVE SENEGALAISE

Nous profitons de la venue du Président de la République  du Sénégal Macky Sall, aux Lieux Saints de l’Islam pour faire un rappel mais surtout un appel sur la prise en compte de la participation de l’Afrique et particulièrement du Sénégal à la construction de l’édifice islamique  notamment de ce système de traduction. Nous rappelons ici que l’Afrique est bien consciente que nous sommes au rendez-vous du donner et du recevoir comme l’avait si bien dit son prédécesseur le Président Léopold Sadar Senghor.

Si aujourd’hui, en ce vendredi 4 janvier 2019, des milliers de musulmans y compris peut-être notre président de la république, ont eu le privilège d’écouter en direct le sermon ou  « khoutba »  sur le sol bénit de la Kaaba, c’est grâce en partie aux efforts et  à la réflexion de l’Afrique et du Sénégal.

En effet, c’est en 2011 que nous avions personnellement décidé de livrer à la communauté islamique à travers la presse écrite et en ligne, cette proposition de  projet  permettant aux fidèles d’écouter en direct les sermons à l’intérieure des deux Saintes Mosquées de Makka et de Médina. Cette idée a abouti à l’installation d’un dispositif  permettant la couverture et la retransmission des sermons traduits en direct  dans des langues autres que l’arabe.

Pour que l’histoire retienne la genèse de ce grand projet, nous  l’avons immortalisé à travers un chapitre de notre ouvrage « Les Chemins du Hadj de l’Afrique Noire à l’Arabie (première édition 2015 ; 2ème édition 218).

Voici un extrait de ce chapitre :

«Depuis notre pèlerinage en 2011, nous n’avons cessé d’écrire à travers la presse et l’internet pour attirer l’attention des autorités saoudiennes sur la nécessité de traduire en direct par Radio Fm, les sermons des Imams, discours qui figurent parmi les plus importants au monde. Si certains avaient approuvé cette proposition, d’autres par contre, trouvaient que c’était trop ambitieux voire utopique.  

Désormais, c’est chose faite. Aussi bien à l’intérieur de la Grande Mosquée de la Mecque (Masjidoul Haram) qu’à celle de Médine (La Mosquée du Prophète Mouhammad PSL), les pèlerins et tous ceux qui le désirent, peuvent écouter en direct, en français, en anglais en Urdu ou en indonésien, la traduction du sermon du vendredi.   

(..)Notre combat pour la traduction des sermons que seule la minorité arabophone sur près de deux milliards de musulmans toutes langues confondues, avait le privilège de comprendre, est gagné. Notre satisfaction est  entière car le but est totalement atteint.

En attendant l’élargissement de ce projet aux autres langues et sa diffusion en direct sur l’internet, nous manifestons à nouveau, toute notre gratitude à l’endroit des autorités saoudiennes pour l’amélioration continue des services du pèlerinage à la Mecque.        

  Nous reproduisons ci-après cet article en question toujours consultable sur le net: 


« Pèlerinage à la Mecque : A propos du sermon des imams »


« L’islam accorde une place capitale au sermon que les imams doivent faire chaque vendredi pour entretenir les musulmans des sujets d’actualité afin de conformer leur comportement aux principes de leur religion. Les plus grands rassemblements de musulmans voire d’hommes et de femmes au plan planétaire en communion sur une même place, ont lieu à Arafat et devant la Kaaba, particulièrement les vendredis de Hadj et le 10ème jour de Zoul-Hiddja ou «Aid El Kabir » qui réunissent entre quatre et cinq millions d’individus pour un prêche. Le vendredi qui précède le Hadj, le sermon est un discours d’accueil et de rappel des fondements du Hadj et une remise à niveau des « houjajs ». Les vendredis, juste après le Hadj, et avant les retours aux pays d’origine, les sermons revêtent un cachet plus solennel dans la mesure où ils doivent marquer pour toujours la conscience du pèlerin et lui fournir si besoin en était, les armes spirituelles lui permettant de préserver sa foi pour rester sur la voie de la droiture.

Certaines statistiques disent que vingt-cinq pour cent (25%) seulement de la population mondiale musulmane parlent et comprennent l’arabe. Si on surévalue à 50% les pèlerins qui comprennent la langue arabe, on peut considérer que 50% des quatre millions (4.000.000) de pèlerins qui assistent et écoutent les discours n’y comprennent pas grand-chose. Quelles que soient la pertinence et l’importance du sermon, le message échappe à au moins deux millions (2.000.000) de pèlerins présents sur les lieux et à près d’un milliard d’auditeurs et de téléspectateurs.

A l’heure où les technologies de communication ont atteint des niveaux jamais imaginés, à l’heure où aux Nations Unies et partout dans le monde les discours sont traduits simultanément dans toutes les langues, le plus important des discours pour les musulmans que nous sommes, émis depuis le meilleur des lieux lors de la plus grande des rencontres, doit être compréhensible par tous. Le gardien des Lieux Saints de la Mecque, qui a traduit dans toutes les langues le sens du Coran, rendrait autant service aux musulmans non arabophones en dotant la Grande mosquée de la Mecque d’un système de traduction simultanée pour ceux qui le désirent. Les casques étant bien évidemment silencieux, le discours en arabe restera le seul audible en haut parleur. En attendant d’en arriver là, des textes traduits peuvent être mis à la disposition des pèlerins. Dans la mesure où les radios mecquoises transmettent en direct les prières à la Kaaba, chaque nation pourrait disposer d’une station FM qui assurerait une traduction simultanée dans les langues nationales.

Persuadés que ces suggestions ne relèvent aucunement de  fiction et vu les gigantesques travaux en cours ou réalisés à la Mecque, nous souhaitons profondément leur prise en compte par les autorités saoudiennes qui œuvrent inlassablement pour l’amélioration des conditions du Pèlerinage. 

Les pays à fortes populations musulmanes mêmes s’ils ne sont pas des Etats islamiques, doivent faire l’effort de relever le niveau et l’importance de l’enseignement en arabe dans le système scolaire et universitaire. 

En attendant d’en arriver là, nos médias (télévisions, radios et journaux) qui couvrent l’évènement doivent  désormais traduire et diffuser  l’intégralité de ces sermons ».

Ce rappel et cet appel  sont d’autant plus nécessaires que l’Afrique ne doit pas rester et  n’est pas restée  les bras croisés ou les mains tendues et qu’elle est en train de contribuer positivement  au développement et à l’explosion des technologies de l’information et de la communication mais aussi de la coopération inter-islamique..


Cheikh Bamba Dioum

  Président du GIE YOONU MAKKA

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