Vers une Assemblée tripartite: NI POUR UNE MAJORITE MECANIQUE NI POUR UNE OPPOSITION MECANIQUE

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Vers une Assemblée tripartite: NI POUR UNE MAJORITE MECANIQUE NI POUR UNE OPPOSITION MECANIQUE

L e 1er juillet 2012, les sénégalais vont choisir les députés qui siègeront  à l’assemblée nationale. Ils auront la lourde et noble tâche d’élire trois députés parmi 24 listes de partis. Oui, jusqu’ici, les électeurs retiennent qu’ils doivent  choisir cent cinquante députés parmi les 3600 potentiels investis  proposés par les différentes listes en concurrence.  En vérité, les hommes et les femmes  qui siègeront à l’assemblée ne se résument qu’à trois personnalités :

·        ceux de la majorité mécanique qui voteront les yeux fermés tout ce qui émanera de l’exécutif,

·        ceux de l’opposition mécanique qui, contre vents et marrées voteront toujours « non », devant tout projet de loi émanant de l’exécutif, parce que revanchards ou préoccupés par le seul souci de faire trébucher l’adversaire politique. 

·        ceux du camp de la vérité, mus uniquement par l’intérêt suprême du peuple et de la nation.

Les premiers cités n’auront comme unique arme et unique argument qu’un gros « Oui »pour balayer toute idée ou proposition qui iraient dans le sens contraire de la volonté du Président de la république et de ses alliés. Ils défendront les intérêts uniques du gouvernement et oublieront qu’ils ont été élus par le peuple et pour le peuple.  Un nombre négligeable de députés de la majorité refusera de participer au jeu et à la dance robotique de la majorité mécanique.

Les seconds cités, ceux de l’opposition mécanique, garderont par devers eux un gros bâtons baptisé « Non » prêt à s’abattre sur tout ce qui bouge du côté de la majorité. Ils s’opposeront pour s’opposer et oublieront qu’ils ont été élus pour s’opposer aux mauvais projets de loi mais pas aux bons.

 Un nombre négligeable de députés de l’opposition osera faire exception à cette règle nihiliste pour assumer le véritable rôle dévolu à un député qui consiste à dire oui quand il le faut et non quand il le faut. Le camp de la vérité se range dans cette catégorie. Qui disait que le Oui n’a de sens que quand on a  la possibilité de dire non ? Complétons pour dire que le non aussi n’a de sens que quand on a la possibilité  et le courage de dire oui.

Avec cette approche centriste qui se veut ni de l’opposition, ni de la majorité, l’Etat, le peuple et les députés eux-mêmes se retrouvent tous gagnants. L’Etat a besoin d’être corrigé quand il fonce vers l’impasse et ce ne sont pas ceux de la majorité mécanique qui vont le tirer d’affaire dans ce genre de situation critique.  L’opposition aussi a besoin d’avoir la conscience tranquille pour n’avoir plaidé que ce pour quoi il a été élu. Enfin le peuple a besoin de se sentir bien représenté et bien défendu par ceux de ses fils qu’il a délégués.

Les meilleurs députés seront ceux qui s’engagent à être parmi les sentinelles du camp de la vérité.

                                                                                        Cheikh Bamba Dioum

                                                                                                                    [email protected]                                                                                                                    Coalition Lii Dalna Xel 


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