CHEIKH SIDY MOKHTAR MBACKÉ : UN PHARE POUR L\'HUMANITÉ

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CHEIKH SIDY MOKHTAR MBACKÉ : UN PHARE POUR L\'HUMANITÉ

Un saint s’en est allé. Il est parti comme il n’a pas vécu : le monde entier est en état de choc, et sa disparition occupe le devant de l’actualité, situation bien exceptionnelle pour un ermite dont la discrétion fut si totale que personne pratiquement ne le connaissait au moment de son accession au khalifat. En effet, qui pouvait mettre un visage sur le nom de Cheikh Sidy Mokhtar ? Qui avait une seule fois rencontré cet ascète reclus dans quelque manifestation religieuse ou laïque ? Personne. Effacé il était, au point de réussir pendant toute sa vie jusqu’à son khalifat à passer inaperçu.Il était tout le temps coupé du monde. C’est qu’il avait trop à faire. Entre ses obligations spirituelles et ses travaux champêtres, il n’a jamais eu une seconde à perdre.Cheikh Sidy Mokhtar a ainsi vécu jusqu’à un certain jour de 2010, où la communauté musulmane, l’opinion publique sénégalaise et internationale découvrirent le successeur de Serigne Bara Falilou.Il a très tôt annoncé la couleur, en inscrivant son magistère sous le signe de la continuité dans la gestion des affaires de la cité sainte, et de l’orthodoxie dans la pratique religieuse, par une vivification de l’âme dans une relation sans cesse exaltée avec Dieu, suivant en cela les préceptes immuables du Mouridisme, résumée admirablement par sa devise intemporelle qui en exprime au mieux l’essence, donne le sens de la vie, et la justification de notre présence sur terre : « Adorer Dieu comme si on devait mourir demain, et travailler comme si on ne devait jamais mourir ».Du symbole du Mouridisme, la grande mosquée de Touba, il augmentera le nombre de minarets et lancera la construction de la mosquée Massalikoul Jinane à Dakar.Sa relation avec les autres familles religieuses du Sénégal fut des plus exceptionnelles, et des plus enrichissantes pour le grand bonheur de la Ummah islamique.Dès son accession au Khalifat, cet ascète entièrement consumé par sa dévotion à Dieu choisit de rassembler tous les fidèles autour de leur dénominateur commun : l’Islam. Il proclama la fin des clivages confrériques, interdit solennellement que l’on se déterminât en vertu de son allégeance à quelque famille religieuse du pays, et fit de sa mission un sacerdoce pour réconcilier l’homme à Dieu, par le retour aux vertus essentielles de la foi islamique.Il a durant tout son khalifat exhorté les talibés à la politesse, à la tempérance, et a rappelé indéfiniment les qualités d’un bon musulman destiné à faire figure de référence sociale.Très en retrait des choses mondaines, toujours à l’écart de toute forme de futilités, Cheikh Sidy Mokhtar a prêché par l’exemple, par son propre exemple ce que devait être la vie de chaque citoyen modèle pénétré de valeurs et préceptes islamiques : jamais un mot plus haut que l’autre, adopter la stratégie de la discrétion en toutes occasions, et marquer son époque par ses actes utiles.Pour cela, il est véritablement un leader, un leader universel dont l’exemplarité l’élève assurément au rang des illustres saints de ce siècle qui éclaireront à jamais la voie du Mouridisme en portant haut l’étendard de l’Islam, en ces temps de perdition où le monde est perclus d’incertitudes.Il a marqué son époque avec ses réalisations précitées, et a restauré tout le prestige de la voie de Cheikh Ahmadou Bamba, par sa stature d’homme d’action et de rassembleur, à telle enseigne que sa présence toujours sentie et jamais remarquée ostensiblement fut pendant toute sa vie un gage de sécurité pour les fidèles.Il a non seulement su donner à chacun une sorte de sérénité indescriptible, mais en plus sa haute stature spirituelle en faisait un rempart comme un dernier recours, dont les propos sonnaient comme une orientation divine qui commandait spontanément obéissance.Cheikh Sidy Mokhtar est parti, mais il est juste entré dans une autre dimension cachée aux profanes que nous sommes. Il est parmi nous, et ses bénédictions continueront encore jusqu’à la fin des temps d’irradier notre existence de bienfaits incommensurables.Il s’en est allé en laissant avec nous une famille à la tête de laquelle se trouve Serigne Moustapha Mbacké, son fils aîné, un homme de Dieu inconnu de tous malgré le statut de son défunt père, et dont la filiation seule trahissait sa discrétion totale, du fait de sa ressemblance physique frappante avec Cheikh Sidy Mokhtar.Il est une référence immaculée dans le gotha des guides religieux mourides, et nul doute que le legs de son père est entre de bonnes mains.Que Dieu lui prête longue vie.Une icône dans la constellation de Cheikh Ahmadou Bamba lui succède, Serigne Mountakha Mbacké, ibn Serigne Bassirou.Longue vie, santé de fer et pleins succès pour lui ! AMEN.PS : Merci de ne pas publier mon post sans mon autorisation.
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