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140 morts ? 128 ? Ce qui est sûr, le bilan définitif s’élèvera à plus de 200 morts…Mes pensées les plus solidaires vont aux familles endeuillées par ce carnage parisien. Mais, pas seulement les familles françaises, je pense aux libanaises (41 morts et 200 blessés dans un double attentat suicide à Beyrouth avant-hier) ou encore aux syriennes, ces familles frappées par cette vermine de l’internationale terroriste depuis déjà 4 ans. Sans oublier les victimes africaines, tout particulièrement les Camerounais, chers à mon cœur. Dissocier le terrorisme d’un point à l’autre de la planète est l’erreur que commettent les médias occidentaux, qui mettent en exergue une supposée échelle de la souffrance. Je m’en fous du mode opératoire, du fait que 8 terroristes avaient des ceintures d’explosifs ou pas, des Kalachnikov ou pas car, le résultat est le même: semer la mort, assassiner des innocents sans défense. Malgré la douleur, il faut analyser la situation froidement.

Gagner la lutte contre le terrorisme ne peut se faire avec parcimonie ou tête chercheuse, en jouant avec le feu parce qu’un tel, nous le détestons, et qu’un tel autre, nous l’aimons. Lutter contre le terrorisme c’est de s’associer avec tous les dirigeants du monde qui le combattent véritablement. On ne peut pas jouer avec la barbarie et l’ignominie comme certains, notamment l’Occident, qui s’amuse avec. On ne peut à la fois soutenir le Qatar ou l’Arabie saoudite, et venir dire qu’on combat le terrorisme en Syrie puisque ce sont ces deux pays qui l’alimentent, pour leurs intérêts égoïstes.

S’associer avec un serpent c’est aussi avoir la sûreté qu’en retour, pour vous remercier, il va vous piquer, tel un scorpion qu’on garde dans sa poche. La France est allée en Libye s’associer avec cette vermine pour assassiner son président, le frère Guide Mouammar Kadhafi. On ne le dira jamais assez, sa mort a favorisé la montée d’Aqmi et bien sûr d’Al Qaïda, en passant par Daesh ou Boko Haram, qui continue de sévir dans l’indifférence générale des chancellerie occidentale. Le nier est la pire des choses à faire, notamment avec le cas Kadhafi. Malgré tout ce qu’on peut penser de lui ou lui reprocher, il combattait le terrorisme sans ménagement…

En Occident, face au terrorisme, tant qu’il ne le touche pas, c’est la politique de l’autruche vis à vis des autres. Aujourd’hui, hormis le fait que la Libye est devenue un territoire de non-droit, un véritable champs de ruine, les responsables de ce chaos, les mêmes véritablement derrière ce qu’il s’est passé à Paris, hier, sont en liberté et donnent même des leçons.

Ni coupables ni responsables.

Depuis hier soir en France, en marge de ces actes ignobles et innommables, sur les chaines de télévision, les mêmes spécialistes à la con ! Le même discours ridicule. le même mantra. Les mêmes logos bidons. Le sempiternel refrain morbide et mortifère revient: « nous sommes attaqués parce que nous défendons la liberté et la démocratie ». Fichtre. Or, si l’on suit ce raisonnement, ceux qui tuent, pillent, violent en Syrie, le font au nom de quoi ? n’est-ce pas au nom de la démocratie soi-disant ?

Cette phrase de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères ne cessera jamais de raisonner dans ma tête, parce que les Etats-Unis avaient mis dans la liste des groupes terroristes, le Front al-Nosra qui tuent des Syriens depuis 4 ans: « Al-Nosra fait du bon boulot ». La France a assumé le fait d’armer ceux qu’elle nomme « rebelles syriens ». Les Etats-Unis en forment avec des moyens colossaux. L’intervention russe est critiquée, vilipendée, insultée et moquée, par cette presse-là, qui suscite des vocations et favorise le djihad mensonger. Accrochée à leur diatribes de bas-étages, hypocrites et criminelles, cette presse soutien le mensonge et ces dirigeants, de vrais criminels en col blanc.

Dans la presse occidentale, la presse mainstream, la plus avilie du monde contrairement aux apparences, le président légitime de la Syrie, Bachar al-Assad, est présenté comme un tueur de musulmans puisqu’il n’en serait pas un, lui, l’alaouite. Pire, qu’il serait à la tête d’une coalition anti-sunnite. Un mensonge parmi tant d’autres, une propagande assassine. Certains responsables zélés, même des sous-ministrons jamais élus par personne réclament son départ. Ceci conduit évidemment des illettrés à croire en ces salmigondis véhiculées ici et là. Personne ne mentionne que, Asma Assad, l’épouse du président syrien, est sunnite. Que le chef du service du renseignement syrien est sunnite. Que l’armée arabe syrienne est composée de plus de 80% de… sunnites.

Nul n’est à l’abri du terrorisme.

Or, fuyant comme toujours leur responsabilité dans la montée exponentielle du terrorisme à travers le monde, Irak, Syrie, Libye, Nigéria, Cameroun etc, se croire à l’abri est de l’amateurisme ou de la folie. Paris en est la preuve factuelle. Il suffit de voir la horde de barbares qui combattent en Syrie pour s’en rendre compte. Les vrais syriens qui combattaient auprès des bandes armées ont déposé les armes et combattent aujourd’hui avec l’armée arabe syrienne. Quand on va tuer Jihadi John avec un drone, c’est encore une fois parce que ce dernier a égorgé des Américains. Quand il égorgeait des Syriens, c’était silence radio…

Le silence assourdissant sur la revendication des attentats de Paris par Daesh me laisse perplexe. Les médias belges n’ont pas hésité à en parler…Quand nous dénoncions la guerre en Libye, ils nous ont accusé de soutenir des dictateurs. Ensuite, pour la Syrie, les mêmes circonvolutions. Quelle ironie !

Alain Jules