Lettre Anonyme D'un Représentant Pays D....
Jeudi 27 Juin, 2019
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(RV)
C’était il y a un an, le 11 février 2013, Benoît XVI provoquait la
stupeur générale, en déclarant renoncer au ministère d'Évêque de Rome,
successeur de Saint Pierre, huit ans après son élection le 19 avril
2005.
Un geste inédit dans l’Histoire moderne qui déclencha
aussitôt une onde de choc. Alors que les catholiques émus et abasourdis
s’interrogeaient, les journalistes du monde entier affluaient vers Rome
pour suivre au plus près cet évènement et pour en mesurer la portée.
Retour sur cette journée historique avec Hélène Destombes
Le Cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil Pontifical pour la Culture :« Dès les premiers mots, j’ai entendu « ingravescentem aetatem »
. J’ai dit « Mon Dieu » et j’ai compris tout de suite. Nous nous sommes
alors regardés dans la salle du consistoire et je pouvais lire sur le
visage des cardinaux qui me faisaient vis-à-vis mes propres sentiments :
étonnement, stupeur, préoccupation et admiration. Puis j’ai pu
constater dans l’ensemble des fidèles, dans l’ensemble des gens, la même
chose. Après la stupeur, pour certains , un peu de réprobation
inquiète, puis la compréhension et l’admiration. Concernant les
journalistes, j’ai été frappé de voir qu’en très peu de temps, eux aussi
sont à peu près passés par les mêmes sentiments que nous cardinaux. »
Jean-Louis de la Vaissière, correspondant de l'Agence France Presse (AFP) :
« Il
y a eu cette nouvelle comme une bombe, d’un coup la salle de presse
s’est remplie. Je dois dire que certains avaient les yeux un peu rouges
d’émotion et on a eu du mal à décrypter un intérêt immense du monde
entier. Moi-même, j’ai été interviewé par cinq médias à la sortie de la
salle de presse alors que cela ne m’arrivait jamais. Ensuite, il y a eu
les premiers échos de certains dans la Curie qui faisaient passer des
messages pour dire que ce n’était pas si évident et qu’il y avait une
réaction un petit peu étonnée, déçue, préoccupée de pas mal de
cardinaux. »
Flaminia Giovanelli, sous-secrétaire du Conseil Pontifical « Justice et Paix » :
«
Je dois dire que les gens ont quand même été très touchés par cet acte
d’humilité. Je crois qu’ils ont quand même un peu plus compris la
personne Benoît XVI après cet acte. Ça venait aussi après toute cette
période pendant laquelle il a beaucoup souffert et souvent la presse
n’avait pas été chaleureuse avec lui. Il n’était pas comme on voyait
dans les journaux. Quand on le rencontre, vous voyez qu’il est vraiment
attentif à la personne, avec douceur. Il était très affectueux et
vraiment d’une grande spiritualité. »
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