Ainsi, donc, Salif Sadio serait, aujourd’hui encore, à la recherche d’un « médiateur crédible »…(Suite&Fin)

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Ainsi, donc, Salif Sadio serait, aujourd’hui encore, à la recherche d’un « médiateur crédible »…(Suite&Fin)

[Avis d’expert ? Ou bien une simple lapalissade ? (IX)]

 

Nous le savions déjà : ‘‘Foundiougne II’’ ne verra jamais le jour, ‘‘Foundiougne I’’ étant mort avant terme.

‘‘Foundiougne I’’, pour rappel, est le funeste symbole du tristement célèbre processus de paix éponyme, censé aboutir à la paix durable en Casamance.

Initié le 1er février 2005, dans le cadre de ce que l’on considérait indûment comme des négociations de paix entre l’Etat et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), ‘‘Foundiougne I’’ mourut le même jour, de sa belle mort. C’est la rançon d’un processus de paix qui, fondamentalement, n’en était pas un.

Il ne s’ensuivit guère, pour autant, la moindre cérémonie funèbre dédiée à ‘‘Foundiougne I’’. Pas d’enterrement, non plus, et, par conséquent, pas de deuil.

Puis survint le fameux « appel à la paix des braves, sans vainqueurs ni vaincus » du président Macky Sall. C’était le 17 mars 2014, et, dans la foulée, le président de la République de suggérer en l’occurrence que l’on pouvait déménager de Foundiougne, cette ville du département de Fatick qui abrita jadis ‘‘Foundiougne I’’, à la planète Mars, en vue précisément de « vraies » négociations de paix entre les deux parties en conflit en Casamance.

Mais, au lieu de la planète Mars, « l’appareil affrété » à cette fin atterrira plutôt à Rome, avec à son bord deux délégations dûment constituées, celle de l’Etat sénégalais et celle de ce qu’il reste de la faction MFDC de Salif Sadio. Toutes deux seront accueillies par la Communauté Sant’Egidio, pour, dit-on, des « négociations sans précédent » sur la question de l’indépendance de la Casamance.

A propos, on peut admettre, non sans contorsion intellectuelle, qu’affirmer que ‘‘le jour succède à la nuit’’, c’est la même chose que de dire que ‘‘la nuit succède au jour’’. Mais il faut être schizophrène pour croire que quand Salif Sadio déclare un matin que « l’indépendance de la Casamance est un droit imprescriptible, inaliénable, non-négociable », vaut ce qu’il va laisser à penser un soir, à savoir qu’il se rend à Rome pour y arracher, par la négociation, l’indépendance de la Casamance.

Or, tout à coup, c’était le 31 octobre 2018, une information parue dans la presse fit dire à Salif Sadio qu’il serait à la recherche, de nos jours encore, d’un « médiateur crédible » dans ce qui l’oppose à l’Etat sénégalais.

Reconnaîtrait-on ici, enfin, que ‘‘Rome’’ en tant que processus de paix dit de Rome est mort ? Auquel cas, la mort de ‘‘Rome’’ ne vaudrait-elle pas un requiem ?

En vérité, nous le soupçonnions certes déjà dans un jet précédent, mais nous voulons l’affirmer ici, sans équivoque, Salif Sadio n’est aucunement l’auteur, mais alors aucunement l’auteur, des propos que d’aucuns lui prêtent, selon lesquels il rechercherait présentement un « médiateur crédible ». Lui, justement, qui avait dit et redit, à satiété, qu’il avait fort heureusement trouvé une telle pépite en la Communauté Sant’Egidio, basée à Rome, en Italie. Et peu importe, si, en l’espèce, et en son temps, nous avions été d’accord ou non avec lui. Entendu, cependant, que ‘‘Rome’ est et reste pour nous une voie sans issue.

Non ! Salif Sadio n’a pu tenir de tels propos avant même d’avoir entamé le deuil de ‘‘Rome’’.

Il n’en demeure pas moins que ‘‘Rome’’ est mort, et bien mort, dès sa conception.

Et puis, que cherchent-ils vraiment, ceux qui se cachent si malicieusement, et si lâchement, derrière les soi-disant propos de Salif Sadio ? Une reprise des hostilités en Casamance ?...

Dakar, le 4 novembre 2018.

Jean-Marie François BIAGUI

Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)


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