Le Blogs de : mahamadou aidara

La question merite d'etre posee au vu de tout ce qui se passe dans le pays. En effet le chantage est brandi comme une arme de lutte par les syndicats et autres associations et la plupart du temps ca les reussi face a un etat hesitant, tatillon et sans fermete.  Gerer un etat de la sorte c'est laisser  la porte a l'anarchie et a  toutes sortes de derives.

  Deja plus d'un an que le gouvernement est mis en place et jusqu'a present il cherche ses marques, il n'arrive pas a assoir un veritable programme de developpement pour sortir les populations de cette situation tres dificile qu'elle est entrain de vivre. Certes un an n'est pas beaucoup pour donner un jugement de valeur mais force est de reconnaitre que ca bouge timidement. L'argent se fait rare et toutes les activites economiques tournent au ralenti, partout les gens crient leur desaroi et tous se posent la meme question, ou se cache  l'argent? Il ne circule pas et cela inquiete beaucoup le milieu des affaires.  L'etat doit augmenter la cadence, bouster l'economie et redonner confiance aux entreprises mais aussi au secteur informel qui est un grand pourvoyeur de main d'oeuvre. Certes c' est bien de poursuivre la traque des biens supposes mal acquis mais cela ne doit  etre erige en programme, tout est priorite dans ce pays surtout avec l'hivernage qui pointe a l'horizon avec son lot de degat. Mais aussi le retour des delestages pendant les periodes de forte chaleur.

Cette situation resulte en fait de la cacophonie observee au sommet de l'etat, un etat hesitant dans les prises de decision, tatillon et sans fermete, un etat qui a du mal a assoir son autorite face aux chantages excerces par certains lobby,  les syndicats  et autres associations. Tout d'abord dans l'affaire des talibes morts carbonises a la medina l'etat avait pris la decision de fermer tous les daaras en situation irreguliere et est alle meme jusqu'a interdire la mendicite dans les rues.  Mais suite a la presion exercee par certains marabouts  l'etat  est revenu sur la decision les laissant ainsi  poursuivre leurs activites au grand detriments de ses pauvres enfants exploites, abuses et mal nourris.  L'autre probleme c'est avec l'unacois qui exerce une grande pression  sur le gouvernement pour defendre ses interets voulant ainsi sauvegarder sa marge beneficiere, elle menace meme  de suspendre les importations de riz  et decrete le boycott du sucre de la CSS. Ses gens de l'UNACOIS doivent savoir que les senegalais ne boycotteront jamais le sucre de la CSS pour ensuite mettre des milliers de peres de famille dans la rue.  Ses gens doivent savoir qu'on ne developpera jamais un pays avec une balance commerciale deficitaire. Ses gens s'ils sont vraiment patriotiques doivent   mettre sur pied une fabrique de sucre creant ainsi des emplois et participant a la croissance economique du pays. On ne developpera  jamais un pays en se basant uniquement sur les importations et par consequent des fuites de devises. L'industrialisation est la seule voie  de salut pour sortir de cet etat de pauvrete.  La aussi l'etat qui avait ferme les frontieres pour permettre l'ecoulement du sucre de la css, est revenu sur sa decision.  Actuellement  se sont les exploitants forestiers  qui menacent de priver le pays en charbon et bois de chauffe si on leur interdit de sacager  le peu de foret qui nous reste. La aussi on attend de voir dans quel sens ira la reaction de l'etat. Et pour finir se sont les enseignants qui veulent  mettre a execution leur menace de boycotter les examen  de fin d'annee. 

L'etat doit augmenter la cadence pour trouver des solutions aux multiples problemes  des senegalais. Nous avons besoin d'un etat fort qui assume ses decisions avec des orientations precises,d'un etat qui erige la transparence en regle surtout dans les passations de marches, d'un etat qui redonne confiance aux investisseurs pour un decollage de notre economie au grand bonheur des populations

MAHAMADOU  AIDARA

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