Le Blogs de : mahamadou aidara

25 mars 2012, 25 mars 2013 voila deja un an  que Abdoulaye  Wade a cede le pouvoir a Macky Sall apres une election apre et mouvementee avec des manifestations dans presque tout le pays qui ont engendre des pertes en vie humaine. Le raz le bol etait general, les populations de plus en plus fatiguees, de plus en plus opprimees sans espoir d'un lendemain meilleur ne voulaient qu'une seule chose: LE CHANGEMENT.

Ce changement intervenu le 25 mars 2012 montre encore une fois la maturite du peuple senegalais et une consolidation de notre democratie vielle deja de plusieurs dizaines d'annees. Abdoulaye Wade a ete balaye a cause de la demande sociale, du chomage galopant des jeunes, la mal gouvernance, l'impunite  et l'arrogance de certains membres de son gouvernement qui se croyaient tout permis. Le 25 mars etait pour wade et son entourage un coup de massue, comme si le monde s'effondrait car ils avaient tout prevu sauf un debacle, croyant que leur  pouvoir etait eternel. Mais les premices de cet effondrement etaient la, visible aux yeux de tout le monde sauf bien sur aux yeux du president wade qui considerait toutes ses manifestations et autres soulements comme des mouvements d'humeur passager. La goutte d'eau qui a fait deborde le vase s'etait le 23 juin 2011 quand il a voulu instaurer le ticket presidentiel et le quart bloquant. Et pour la premiere fois, le president Wade qui ne demord jamais, a recule devant cette determination  et cette mobisation du peuple senegalais devant les grilles de l'assemblee  nationale pour dire non a une enieme modification  de la constitution. Ce jour la, beaucoup d'analystes politiques  disaient que "les carottes sont  cuits pour wade, que les des sont  jetes". Ce jour la les partis politiques avaient complement disparu, le pouvoir etait dans la rue et seule la societe civile etait presente pour prendre en charge les aspirations des populations. C'est dans ce tohu-bohu et un desordre general que l'election presidentielle est organisee.  Toute la bataille tournee autour de la candidature du president Wade qui voulait forcer un troisieme mandat, le mandat de trop vu son age et ses aptitudes physiques et intellectuelles. Ce que wade a perdu de vue est qu'il est une personne normale  comme tout le monde, qui tombe malade, qui vieillit et qui meurt, cela est naturel et entre le cour normal des choses. Donc a plus de 90 ans il est impossible d'etre en possession de toutes ses facultes mentales et physiques. C'est for de tout cela que le 25 mars 2012, dans un raz de maree general, le peule souverain a pris en main son destin pour un nouveau  "rumbo" (cap) comme disent les espagnols.

     Mais il faut dire que tout n'est pas mauvais dans les 12 ans de pouvoir du president wade. On a note une bonne amelioration des infrastructures routieres qui a permis aujourd'hui une meilleur fluidite  de la circulation  et cela  a un impact sur le plan economique, car les voies de communication constituent un vecteur important pour le developpement d'une nation. A cela s'ajoute une amelioration dans la fourniture de l'electricite avec le plan takal qui a permis aux industries de retrouver une certaine stabilite, le plan sesame et le relevement du plateau medical de certaines infrastructures hospitalieres, la creation d'universites regionales et la generalisation des bourses et aides, sont entre autres des acquis legues par le president Wade. Mais aux yeux du gorgorlu  senegalais cela etait insuffisant  parce que ne notant en rien un changement dans sa vie quotidienne.

    C'est dans ses conditions que Macky est arrive au pouvoir. Ce n'est pas parce qu'il etait considere comme le sauveur, qu'il etait le meilleur candidat ou avait le meilleur profil, mais tout simplement parce qu'il avait fait une bonne campagne electorale la ou les autres avaient prefere rester a dakar pour s'opposer a la candidature de Wade. Ce n'est pas le programme du yonu yokute qui a amene Macky au palais mais plutot le desir de changement du peuple senegalais et la personne  le mieux  place etait Macky Sall qui quoi qu'on dise incarnait une certaine coherence dans ses  idees.

    Le president Macky arrive au pouvoir dans un contexte tres difficile. Pas d'etat de grace car les attentes etaient nombreuses et les exigences aussi. Les populations voulaient des solutions immediates a leurs problemes, ainsi tous les problemes etaient des priorites pour le gouvernement qui a du mal a demarre amenant ainsi le president a procede a des reamenagements dans son equipe pour lui donner plus de dynamisme. Un an apres  les choses sont restees au point mort, on note une certaine deception au sein de la population qui ne sent pas pour l'instant le " yonu yokute" .  La demande sociale, le chomage des jeunes et le probleme des marchands ambulants qui tarde a trouve des solutions, l'insecurite galopante ainsi que le retour des coupures intempestives  sont entre autres des problemes qui attendent toujours des solutions. Mais ne nous leurrons pas  les problemes ne seront pas  solutionnes comme ca sur un coup de baton magique, elles le seront de maniere progressive. Des actes sont poses tant soit peu pour ameliorer le panier de la menagere avec une legere diminution du prix de certaines denrees de premiere necessite. Cette annee dans le monde rural le prix d'achat de l'arachide est revu a la hausse au grand bonheur des paysans. La reforme du code des impots a permis une augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs, la traque des biens mal acquis constitue aussi une exigence des populations. Sur le plan institutionnel Macky a promis de reduire son mandat de 7 a 5 ans et cela constitue une premiere en Afrique ou les dirigeants s'accrochent au pouvoir par tous les moyens.

        Aujourd'hui, un an apres il est trop tot pour emettre un jugement de valeur, Macky a la volonte de remettre le pays sur la voie du developpement, mais cela doit impliquer  une participation de tout le monde. Chacun doit y mettre du sien et apporter sa pierre dans la construction de l'edifice. Nous devons travailler plus pour esperer des lendemains meilleurs.  Les gouvernants ne doivent jamais  oublier le pourquoi ils sont elus, ils ne doivent pas non plus oublier que le pouvoir n'est pas eternel. Aujourd'hui c'est Macky et demain se sera autre personne. Le peuple est la en sentinelle pour veiller a la bonne marche du pays et de ses institutions. Macky incarne aujourd'hui l'espoir de tout un peuple et il ne doit pas decevoir. Il doit se rappeler que le peuple est souverain et que personne ne peut arreter la mer avec ses bras. ON PEUT TROMPER UNE PARTIE DU PEUPLE TOUT LE TEMPS MAIS ON NE PEUT PAS TROMPER TOUT LE PEUPLE TOUT LE TEMPS./-

M. Aidara