L’ADVERSITÉ POLITIQUE OUI, MAIS DANS LES LIMITES DE LA LOYAUTÉ

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L’ADVERSITÉ POLITIQUE OUI, MAIS DANS LES LIMITES DE LA LOYAUTÉ

 

Si le peuple vous confie leurs torches, c’est pour éclairer la voie qui les mène à la félicité. Mais ce n'est pas pour leur brûler les doigts abusivement.

Quelles que soient nos divergences, les sénégalais ont, tant soit peu, quelque chose qui les unit. Nos ancêtres nous ont légué beaucoup de sagesse et de vertus (Diom, ngor, sutura, yeurmeundé…). Ce patrimoine doit être préservé, quel que soit notre degré d'aliénation. Ceci en vue de perpétrer sa transmission de génération en génération sans perdre le témoin qui mène à la sagesse, à l'unité pour un Sénégal meilleur et florissant. En d'autres termes nous ne devons pas être les malheureux qui vont perdre l'aiguille de la transmission. De ce fait, préserver ce patrimoine est devenu un impératif catégorique sans lequel, la haine, la compétition, l'égoïsme et la mesquinerie nous consumeront.

 

Retenons cette leçon, si la nature humaine nous pousse à donner quelques fois des coups bas, des coups trop bas peuvent avoir des conséquences telles que celles d’un feu sur une botte de foin. Et quand cela arrivera, ce sera difficile de revenir en arrière. Il ne restera pour nous que la fumée et les cendres du regret et du remords à tel point qu'aucune aiguille ne pourra rafistoler les morceaux. Soyons des hommes de valeurs, nous ne sommes pas dans la jungle.  Ne transformons pas une compétition en un combat de gladiateur dans les arènes où le plus fort massacre le plus faible.  Si on tient à notre Sénégal, on doit se garder de nous dérouter du droit chemin tracé par nos ancêtres. C'est du reste ce qui fait la grandeur des peuples du monde. La raison, notre lumière naturelle, nous sert à guider et à éclairer nos actions. Que ces dernières se fondent sur l'éthique et sur la morale comme l'avait évoqué le juge Keba Mbaye.

 

Pour finir, vous qui aviez pris sur vous la lourde et périlleuse mission de mener à bon port sunugal, ne prenez pas ceci comme une leçon parce-que vous le savez sûrement mieux que nous, mais prenez-le comme un rappel.

 

DIAMA BADIANE

Professeur de philosophie 


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