L’HOMMAGE DE MARCEL MENDY AU PROFESSEUR IBA DER THIAM

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L’HOMMAGE DE MARCEL MENDY AU PROFESSEUR IBA DER THIAM

 

Après Me Abdoulaye WADE, le Professeur Iba Der THIAM est sans doute l'homme politique sénégalais avec qui j'ai eu une proximité intellectuelle. Comme journaliste, membre de la rédaction d'AFRICA INTERNATIONAL en France, je fus désigné pour couvrir sa campagne électorale pour la présidentielle de 1993, à côté de jeunes confrères (Amadou Tidiane SY, Seynabou MBODJI, à l'époque stagiaires à Walfadjri et Mandiambal DIAGNE, militant de la CDP/Garab-gi et pigiste lui-aussi dans le même journal). Nous avions fait le tour du pays ensemble pendant 21 jours ; ce qui nous a permis d'échanger régulièrement sur des sujets et d'autres. Une amitié était née ainsi entre l'illustre professeur et ma modeste personne. Plus tard il m'a accordé des interviews aussi bien pour AFRICA INTERNATIONAL que pour l'Hebdomadaire LE TÉMOIN dont j'étais le Correspondant permanent à Paris.

 

Quand j'ai commis mon livre sur la Crise du Rwanda en 1995 ("Crise du Rwanda : enjeux et perspectives aux Ed. L'HARMATTAN), il me fit l'honneur de le préfacer promptement dès que je lui en ai manifesté le souhait. Et pour me remettre le texte, il ne s'est pas formalisé outre mesure. Il est venu à mon domicile un soir accompagné d'un ami (M. DIAKHATÉ, en ce moment-là Représentant de la Mauritanie auprès de l'UNESCO). Je retiens du Professeur Iba Der THIAM, l'image d'un homme de culture doté d'une connaissance encyclopédique, d'une courtoisie rare doublée d'une éloquence à nulle autre pareille. Ce qui a pu faire dire par un ami prêtre sous le mode de la plaisanterie qu'il était "un moulin à paroles". Il savait se montrer ferme dans la défense de ses opinions, tout en faisant des concessions à chaque fois que de besoin.

 

 L'homme n'était pas dogmatique à souhait et pouvait faire preuve d'ouverture. Tout en étant opposé à Me Wade pendant un laps de temps, il n'a pas hésité à travailler à ses côtés au nom de la République. Le Sénégal perd en lui un de ses plus illustres fils, qui a gravi les étapes de l'échelle sociale à la force du poignet (d'instituteur à Agrégé, Maître de conférences de dimension internationale). Je m'incline respectueusement devant sa mémoire et prie le Bon Dieu au lendemain du Maouloud de lui réserver le meilleur accueil au Paradis. Mes condoléances à toute sa famille et particulièrement à notre confrère Pape Sadio THIAM. A son fidèle et dévoué secrétaire aussi, FAYE, qui le suivait partout comme son ombre. Repose en paix mon cher ami et préfacier. Je ne t'oublierai jamais.

 

Marcel Mendy

Journaliste, écrivain

 


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