Réflexion philosophique sur violence

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Réflexion philosophique sur violence

LE RECOURS A LA VIOLENCE : FORCE OU PEUR ?

 

Par Seexuna Njaay


En s’interrogeant sur la notion de la force, les définitions sont à foison. Cependant, on peut en retenir un concept général : « Le pouvoir et la puissance de réaliser, avec justesse, les objectifs ». En d’autres termes, la force se constitue de deux dimensions : ésotérique et exotérique. La première est la moelle de la seconde. Par exemple un Etat fort est synonyme d’une puissance économique, militaire, politique, technologique… ce qui constitue l’aspect physique (exotérique) de la force de l’Etat. Mais, cet aspect ce n’est qu’une vitrine d’une autre dimension abstraite : la substance de cette force (l’intelligence, la science, la sagesse, l’abnégation, la patience, la vision, le patriotisme…), et ces éléments donnent naissance l’aspect matériel et palpable de la force. 

 

Dans ces conditions, la curiosité nous amène à nous interroger sur la nécessité de nuire autrui, dans le but de réaliser des objectifs, par celui qui se prétend être fort ? Est-ce que la puissance et le pouvoir, entant que sucs substantiels de la force, ont besoin d’autres éléments auxiliaires de l’extérieur, telles que l’oppression, la violence…, qui ne sont guère en conformité à l’aspect suprême de la force (l’aspect ésotérique : intelligence, patience, sagesse, vision…) pour jouer leur rôle dans le cadre de l’achèvement des objectifs ? La réponse est logiquement négative. Car si la contradiction anime l’ambiance et l’action de différents éléments d’une unité, cette dernière sera vouée à l’échec à cause de son incapacité de réaliser la performance attendue. En conséquence, la réalisation d’un objectif par le biais de l’oppression et de la violence met en exergue la faiblesse du réalisateur, c’est-à-dire un être dénué de force et de puissance, étant donné que l’aspect suprême de la force qui se reflète dans son aspect secondaire va à l’encontre des moyens utilisés pour achever les objectifs.

 

Alors, la question qui se pose s’agit d’où vient cette faiblesse qui forme une sorte de nuance empêchant la mise en évidence du concept de la force ? En fait, cette faiblesse est native d’un profond sentiment qui anime l’être assoiffé de sécurité et de protection ou d’acquisition des avantages liés à sa gloire, son aisance et bien-être. En effet, ce sentiment pénible est produit par l’idée ou la vue d’un danger. Entre autres, la présence d’un obstacle (des obstacles) sur le chemin de la réalisation des objectifs. C’est-à-dire cet être fiche les jetons. Alors, le mot le plus stricte pour caractériser l’état de cet être c’est la ‘’peur’’. Cette dernière met sa victime dans un trou rempli d’angoisse, d’anxiété, d’inquiétude et de trouille.

 

En réalité, le sentiment de la peur détient deux types de victimes : la victime paralysée et désœuvrée, en manquant d’enthousiasme pour dominer ce sentiment à cause de la forte pression dérivée de cette émotion qui rend toutes ses facultés dans un état inactif. Et l’autre victime est celle qui essaye de dominer ce sentiment pénible en utilisant toutes ses facultés à travers des moyens plus ou moins bons. Ce qui fait que la réaction de cet être dans un tel état pourrait être accompagnée des éléments qui attirent l’attention, telles que la vivacité, la violence, l’oppression etc. En fait, ces éléments sont souvent organisés dans une harmonie qui crée la confusion entre la peur et la force. Ainsi, toute violence, oppression ou lésion à l’encontre de l’individu en vue d’atteindre les objectifs montre la faiblesse de l’auteur qui passionne à surmonter le déséquilibre qui règne chez-soi animé par le sentiment de la peur. Car le fort n’a pas besoin d’être violent ou oppresseur pour concrétiser ses objectifs, dans la mesure où, l’oppression et la violence sont en contradiction avec l’aspect suprême de la force comme nous l’avons déjà mentionné au-dessus.

 

Donc, la violence et l’oppression quels que soient les motifs dévoilent la faiblesse et la souffrance psychologique de l’acteur.

 

© Seexunaa Njaay

P.s: foto bi jotewul dara ak mbind mi????


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