Patriotisme, le nom nouveau donné au fétichisme

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  • Article ajouté le : 03 Mercredi, 2021 à 23h02
  • Author: Birame Ndiaye

Patriotisme, le nom nouveau donné au fétichisme

Il suffit de se remémorer les motivations des gueules cassées et de leurs énormes désillusions pour se rendre compte de l’énormité des captures d’innocences d’autrefois. À présent, tous ceux qui font du volontariat un placement rentable nous trompent, faisant l’économie des intérêts personnels et des ambitions individualistes.

Ceux-là qui, sans jamais éprouver la dure réalité des besoins liants d’accomplissement antisocial, se la jouent opportunistes. Tout sauf réalistes et pragmatiques. La nécessité de s’investir et de céder sans recueillir ni gain ni même notoriété est une vue de l’esprit sans aucune prise sur la nature de l’homme et la culture conflictuelle des modalités du pacte social. L’acte libre et progressiste est celui qui rompt chaque fois le cours du temps. Il ne peut s’agir que d’acte moteur et non pas d’abandon au courant dévirilisant des clichés qui plaisent, se conformant au diktat de la doxa.

Y’a pas plus naïf que de croire que la seule féerique fixation sur la bonne volonté et les protocoles prêts-à-porter parviendra à résister au rouleau compresseur fait de compétitions et de cannibalisme. Les boutefeux ainsi que les charmeurs de serpents surfent sur les sensibilités certifiées, s’alignant sur des candeurs et préjugés somnifères, mais tout aussi toxiques. C’est leur anachronisme.

Beug dèm takhoula dèm, meneu dèm moy takha dèm.

Birame Waltako Ndiaye
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