C'est une première, dans l’histoire politique du Gabon. Les citoyens vivant à l’étranger

disposeront de deux sièges à l’Assemblée nationale : l’un pour la zone Afrique, l’autre pour la zone Amérique-Europe-Asie-Océanie. Cette avancée institutionnelle sera concrétisée à l’issue des élections législatives et locales prévues les 17 et 27septembre 2025.

Dans la zone Afrique, six candidats sont en lice. Issus de parcours variés, ils portent chacun une vision à renforcer la place de la diaspora dans les dynamiques nationales.

Parmi eux, Chanel Kassa, candidat de l’Union des bâtisseurs (UDB). Il défend un projet

axé sur l’autonomisation des citoyens, le renforcement de la cohésion nationale et une

représentation efficace à l’Assemblée, construite à partir des réalités vécues sur le terrain.

Andrey Rotondo, candidat indépendant et cofondateur du Mouvement renaissance

républicaine, est un ancien étudiant de l’université Amadou Hampaté Ba de Dakar. Il plaide pour une refondation du lien entre la diaspora et l’État, et ambitionne d’incarner une voix sociale et politique crédible au sein du Parlement. Là où Eliezer Gomat milite pour une représentation directe de la diaspora africaine à l'Assemblée nationale.

Patrick Omer Bouraga, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), met l’accent sur la valorisation de la diversité et de la dignité de la diaspora. Il propose de renforcer l’accès à l’entrepreneuriat, à l’emploi, à la formation et à l’investissement.

Yannick Flores Moussavou, un autre candidat indépendant, entend défendre une approche juridique rigoureuse de la représentation de la diaspora. Ainsi qu’Angélina Charlotte Nongou Mavikina, candidate de l’Union nationale et seule femme du groupe. Elle souhaite porter une vision entrepreneuriale inclusive de la diaspora au sein de l’hémicycle.

Le président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de son adresse à la Nation du 16 septembre dernier, en prélude à cette messe électorale, a souligné la transparence et l’équité. Il a appelé à l’unification et non à la division des citoyens gabonais, lors de ces échéances électorales. « Je tiens à vous rappeler que ces élections ne doivent pas être un facteur de division, mais un moment d’expression démocratique, de dialogue républicain, de respect et de paix. Voter, c’est faire entendre sa voix, faire un choix pour le développement de sa commune, de sa circonscription et du pays ».

Au Gabon et à l’étranger, le rendez-vous est pris pour le 27septembre prochain afin d’élire ceux-là qui porteront la voix des Gabonais dans les instances de décision.