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Ali Bongo : "l’AVC politique" devra attendre

Auteur: Bernardin Patinvoh

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Vérité en-deçà des Pyrénées, mensonge au-delà. Dans une lettre adressée à ses compatriotes en septembre 2024, Ali Bongo annonçait son retrait de la vie politique.
 « Je respecte, et je comprends la volonté des citoyennes et des citoyens de souhaiter, pour construire l’avenir, de nouveaux responsables politiques et je tiens à réaffirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale » indiquait-il dans la correspondance. Seulement, dix mois plus tard, et contre toute attente,  le fils d’Omar Bongo retourne sa veste. 
Deux factions, deux bureaux
Il déclare Urbi et Orbi que c’est bien lui le président du PDG, l’ex-parti au pouvoir et nomme Ali Akbar Onanga Y’Obegue, au poste de secrétaire général pour réorganiser la formation politique et préparer les futures élections. 
Le timonier est donc de retour. Seulement, en janvier 2025, le parti dont il dit être le chef avait organisé son congrès à Libreville. Un rassemblement à l’issue duquel, Blaise Louembé a été élu nouveau président et Angélique Ngoma, secrétaire générale. C’est ce tandem qui détient les clés du siège du PDG. 
Lundi dernier, le camp Bongo a annoncé qu'il allait y tenir une réunion et que si on leur refusait l'accès ils allaient faire constater le blocage par un huissier de justice. De toute évidence, ils ne reconnaissent pas le bureau issu du congrès de janvier.
« Je n’ai jamais » démissionné
Ali Bongo claironne qu’il n’a jamais démissionné de la tête du parti. 
« Nos textes fondamentaux prévoient des procédures claires pour une telle démission que je n’ai jamais engagée » a déclaré le président déchu. La démarche du camp Louembé est de « bout en bout illégitime, opaque et unilatérale » , assure-t-il.
On est visiblement à l’aube d’une guerre entre deux factions rivales du PDG. Cela ne fera qu’enliser le parti, déjà voué aux gémonies par une partie des gabonais.
« Le PDG n’est pas une simple organisation politique qu’on peut démanteler en débauchant quelques cadres »
 Ali Bongo est, en tout cas, décidé à mener ce combat, pour sauver le parti de ceux qu’il accuse de  « l'instrumentaliser à des fins personnelles ». 
« Le PDG n’est pas une simple organisation politique qu’on peut démanteler en débauchant quelques cadres. Il est une idée, un héritage, l’incarnation d’une vision du Gabon » a martelé M. Bongo avec gravité. L’ancien dirigeant ne supporte visiblement pas le soutien tacite que la faction Louembé apporte au régime d'Oligui Nguéma.
Auteur: Bernardin Patinvoh

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