C’est la même ritournelle. Lors d'un récent entretien accordé à la télévision nationale (RTN), le président nigérien, Abdourahmane Tiani, a encore accusé le Bénin d’accueillir des "troupes françaises de déstabilisation" sur son sol. Cela explique, d’après lui, les attaques terroristes qui endeuillent le pays.
« Nous avons averti le Bénin. Si nous nous sommes débarrassés de la France, ce n’est pas par haine ou par vengeance. C’est parce que leur présence est dommageable à l’intérêt de notre pays. Le Bénin a pensé qu’il est plus intelligent que nous. Il a pensé qu’il peut mettre le scorpion dans la bouche et s’en sortir indemne. Le Bénin bénéficiait d’un contrat de non-agression avec les terroristes jusqu’au 31 décembre 2024. Quand ce contrat a expiré, les attaques ont repris le 8 janvier 2025, avec 36 militaires béninois sacrifiés » a allégué le dirigeant.
Il affirme ensuite qu'après l’attaque du 17 avril au Parc W et dans les chutes de Koudou, l’armée béninoise a décidé d’abandonner ses positions dans le nord du pays.
« Patrice Talon nous a accusés d’être laxistes vis-à-vis de ces terroristes que nous laissons passer… Après, le Bénin s’est retiré et c’est devenu le Bénin qui laisse les terroristes, avec le motif entre parenthèses, de s’offrir une profondeur stratégique. Ce qui permet de voir l’ennemi venir, de le traiter jusque dans ses derniers retranchements... La profondeur stratégique ne peut pas être conseillée dans le cas du Bénin » a réfuté le président nigérien.
Il va même plus loin en affirmant que les militaires béninois ont délaissé leurs positions dans le Nord pour laisser la place à « 350 terroristes de l’ISWAP ».
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