Le Président Macky Sall, selon nos confrères d'Enquête, a pris l'option de calmer le jeu dans le dossier des travailleurs victimes du logiciel chargé de l'audit physique et biométrique de la Fonction publique. En effet, Macky Sall a presque sommé, hier, les membres du gouvernement et ses services compétents de procéder au " règlement intégral " des cas de victimes innocentes de l'audit de la fonction publique et ce, " avant le 15 janvier 2014 ". Une annonce contenue dans le communiqué du Conseil des ministres de ce jeudi 09 janvier 2013. Selon le chef de l'Etat, le gouvernement doit « veiller à une prise en charge immédiate des cas d'agents disposant de justificatifs exigés ou ayant effectué toutes les procédures d'audit préalablement requises », indique le communiqué dudit conseil. Le Président Macky Sall a, par ailleurs, enjoint son gouvernement « d'engager, sans délai, des concertations nationales sur le sujet, avec l'implication de tous les acteurs de la sphère publique centrale et des collectivités locales, du secteur privé et de la société civile ». Cette démarche va peut-être pousser les syndicats à annuler les plaintes annoncées contre l'Etat auprès du Bureau international du travail (Bit) et ainsi désamorcer la tension qui s'est installée ces derniers jours dans le monde de l'emploi au Sénégal. On se souvient qu'en début de ce mois de janvier, lorsque les résultats des audits ont empêché plus de douze mille (12 000) fonctionnaires de percevoir leurs salaires, Macky Sall avait déclaré que l'Etat ne reculera pas. Par cette nouvelle posture, le chef de l'Etat désavoue quelque part le ministère de la Fonction publique et l'Agence pour le Développement de l'Etat (Adie), maîtres d'œuvre du fameux audit.