Les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent lundi au Luxembourg pour répondre à la crise du virus Ebola. Ils envisagent la création d'une plateforme civile pour acheminer l'aide dans les pays touchés par l'épidémie.
L’aide aux pays africains touchés par le virus Ebola va être au cœur des débats lors de la rencontre des ministres européens des Affaires étrangères, lundi 20 octobre au Luxembourg. Alors que le bilan de la fièvre hémorragique dépasse les 4 500 morts, selon l’Organisation mondiale de la santé, les ministres doivent mettre en place la réponse européenne à cette épidémie.
Il s’agit "de la crise la plus immédiate auxquels nous ayons à faire face", a ainsi résumé un diplomate européen auprès de l’AFP. Comme plan d’attaque, les ministres prévoient ainsi de "répondre à la menace de façon plus musclée que précédemment ", a assuré un autre diplomate.
Un plus grand effort financier ?
Jusqu’à présent, l’Union européenne a promis de débloquer près de 500 millions d'euros pour aider les pays touchés (Liberia, Sierra Leone et Guinée) dont 180 millions apportés par la Commission européenne. Mais cet effort est jugé trop faible par le Premier ministre britannique David Cameron, qui demande qu'il soit porté à un milliard d'euros.
De son côté, le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier estime qu’il faut créer une "plateforme" civile qui permettrait d'acheminer de l'aide, de former des bénévoles et constituer des équipes d'experts médicaux. Les ONG souhaitent également qu’un système d’évacuation médicale d’urgence des humanitaires soit mis en place.
"Il faut énormément de personnel soignant : médecins, infirmières. Il leur faut des assurances sur le fait qu’un dispositif soit en place pour les évacuer s’ils tombent malade. C’est un enjeu capital pour enrayer la progression de la maladie sur le terrain", a expliqué une autre source européenne.
L’UE n’envisage toutefois pas pour le moment d’envoyer sous son égide des militaires dans les pays touchés, comme l’a réclamé l’ONG Oxfam, alors que les États-Unis vont déployer 3 000 soldats au Libera, et la Grande-Bretagne 750 en Sierra Leone.
En fin de semaine, un sommet des chefs d'État et de gouvernement à Bruxelles permettra de faire le point sur les dispositions prises pour éviter l'entrée et la propagation du virus sur le sol européen.
Avec AFP
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