La dame Penda Niang est une récidiviste, comme on en trouve plus ! Tenez-vous bien, à peine sortie de prison pour infanticide, la revoilà qui reprend le chemin de la citadelle du silence pour le même délit. Cette fois-ci, Penda est allée plus loin en tuant ses nouveaux-nés, des jumeaux. 

Nous sommes en 2009. Penda, après avoir été condamnée à sept (7) ans de prison pour infanticide, est libérée sous conditions après un un séjour carcéral d'un peu plus de quatre (4) ans. Une fois à la maison, elle contracte de nouveau une grossesse qu'elle prend soin de cacher à sa vieille mère avec qui elle partage pourtant la même chambre. Le 16 décembre 2009, la police est alertée de l'avortement d'une dame par un certain Matar Ndiaye, " témoin " des faits. Celui-ci aurait agi ainsi en raison du passé de Penda. 

Sur place, au quartier Relais 82 de Mbour, les limiers trouvent Penda Niang à côté d'une bassine contenant des habits tachetés de sang. Elle n'a aucun mal à reconnaître son méfait et explique l'affaire dans les moindres détails. Penda dit avoir d'abord accouché d'un enfant de sexe féminin qu'elle s'empressera d'étrangler pour éviter que les voisins n'entendent ses cris (sic !). Elle confiera ensuite avoir tiré de toutes ses forces un second enfant, lui occasionnant ainsi des blessures mortelles au cou. Elle a ensuite dissimulé les corps sans vie des jumeaux, placés dans une bassine, dans une maison attenante en construction. 

La propre fille de Penda, âgée d'une quinzaine d'années, dira à la barre ne pas s'être rendue compte de la grossesse de sa mère. Le procureur a requis la perpétuité à l'encontre de l'accusée, tandis que la défense a demandé la clémence du tribunal, arguant que sa cliente devrait être plutôt être internée dans un hôpital psychiatrique. Après délibéré, Penda a été condamnée à dix (10) ans de prison ferme.