Les fortes pluies enregistrées hier dans le département de Saraya ont provoqué le débordement du marigot de Khossanto, paralysant complètement la circulation sur l’axe Bembou-Khossanto. Une situation qui replonge les populations du Bélédougou dans leur isolement habituel à chaque saison des pluies.

Dès les premières heures de la matinée, les usagers de la route ont constaté que l’eau avait envahi la chaussée, rendant tout passage impossible. Camions, motos-taxis et piétons ont dû rebrousser chemin, contraints d’attendre la décrue pour rejoindre leurs activités.

« Nous sommes coupés du reste du département. Impossible d’aller à Saraya pour le marché hebdomadaire ou pour des urgences médicales », témoigne Mamadou Diallo, habitant de Khossanto, rencontré sur place.

La frustration est d’autant plus grande que cette situation est récurrente. « Chaque année, dès qu’il pleut un peu fort, nous revivons le même calvaire. On parle d’or dans notre sous-sol, mais nos routes sont impraticables », se désole Awa Cissé, commerçante contrainte de garder sa marchandise.

L’enclavement du Bélédougou ne date pas d’hier. Les pistes rurales, souvent laissées à l’abandon, se transforment en véritables pièges dès les premières pluies. Cette fois-ci encore, les habitants redoutent de rester plusieurs jours isolés si la décrue tarde.

Les populations lancent un appel pressant aux autorités départementales et régionales pour trouver une solution durable. « Nous ne demandons pas des miracles, seulement des infrastructures de base pour circuler librement comme partout ailleurs », plaide Moussa Camara, jeune du village.

En attendant, la vie tourne au ralenti à Khossanto et ses environs. Les habitants n’ont d’autre choix que de patienter jusqu’à ce que les eaux se retirent, dans l’espoir que cette énième alerte attire enfin l’attention sur leur quotidien marqué par l’enclavement.