Le gouvernement du Sénégal envisage de lever, en 2014, un volume de capitaux de l’ordre de 680 milliards de francs CFA, dont 350 milliards sur le marché international, indique le programme annuel d’émissions de titres publics pour cette année, présenté mardi à Dakar.
La présentation a été faite par Adrien Diouf, directeur de l’Agence UMOA-Titres (AUT), une nouvelle agence régionale d’appui à l’émission et la gestion des titres de la dette publique dans la zone monétaire, créée en septembre 2013.
L’UAT va faciliter l’accès au marché régional et international des capitaux et à des coûts souples pour financer le développement des huit Etats de membres l’Union monétaire ouest africaine (UMOA): Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.
En 2014, l’Etat du Sénégal prévoit de lever sur le marché domestique de l’Union 100 milliards sous forme de bons du trésor (des titres de moins de deux ans) et 230 milliards en obligations du trésor. Sur le marché international des capitaux, Dakar veut capter 350 milliards de FCFA.
Dans sa présentation, M. Diouf a rappelé que sept Etats membres de l’UMOA prévoient des émissions de titres publics pour un volume total de 2979 milliards en 2014, dont 600 milliards sur le marché international par le Sénégal (350 milliards) et la Côte d’Ivoire (250 milliards).
Contrairement à l’année passée, et pour des raisons qui lui sont propres, l’Etat de Guinée-Bissau sera le seul parmi les huit qui n’envisage, pour le moment, aucune émission de titre public en 2014, ni sur le marché domestique de l’UMOA ni à l’international, a signalé la même source.
Toutefois, les autorités bissau-guinéennes peuvent intervenir en cours d’exercice budgétaire, car le calendrier de programmation de l’émission desdits titres d’Etat est révisable, tous les trois mois, a précisé Abou Touré, directeur adjoint de l’Agence UMOA-Titres.
Outre le financement lourd, à moyen et long termes, des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté, les Etats peuvent résoudre des besoins urgents de trésorerie à couvrir par instruments à court terme, en émettant des titres publics, comme les bons du trésor dont la maturité est de moins de deux ans.
Selon les dirigeants de la nouvelle Agence UMOA-Titres, le volume annuel des émissions de titres publics est passé, entre 2001 et 2011, de 42,9 à 3074 milliards, soit un taux de croissance moyen annuel de plus de 50%, pour l’ensemble des huit Etats membres de l’Union.
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