La chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diourbel a reconnu Thierno Niang coupable des chefs de tentative de meurtre, viol, attentat à la pudeur commis avec violence sur une mineure de moins de treize ans. Elle l'a en conséquence condamné à 15 ans de travaux forcés.

Dans l’après-midi du 16 avril 2013, le jeune maçon, domicilié au quartier Touba Bagdad et né en 1981 à Touba, avait attiré sa victime dans un bâtiment en construction pour la violer. Une fois sa libido satisfaite, il lui a balancé une brique de ciment sur le visage occasionnant chez le petite B. D. une fracture de la mâchoire inférieure et de graves blessures. Il l'avait même laissée pour morte. Celle-ci sera sauvée d’une mort certaine après son évacuation à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba par les sapeurs-pompiers après sa découverte. L'enquête avait permis de mettre la main sur le jeune maçon.

Devant la barre, l'accusé a balayé les accusations portées à son encontre d’un revers de main, déclarant que toute cette histoire était créée de toute pièce par Alla, le père de la fillette de 8 ans, qui lui devait 50.000 francs Cfa. C’est justement pour ne pas lui restituer l’argent que le papa a inventé cette histoire, se défend-il.

Cependant, c’était sans compter sur sa victime et une de ses amies qui ont toutes deux déclaré que «Papa Thierno» les avaient trouvées en train de jouer avant de prendre par la main Binta.

Convaincu de la culpabilité de Thierno Niang, le procureur de la république, Pape Demba Sow, a requis 20 ans de travaux forcés contre Thierno Niang. Une peine injustifiée selon l’avocat de la défense, Me Djiby Diallo, qui a laissé entendre qu’aucun élément, mis à part les déclarations de la famille, ne pouvait permettre au tribunal d’entrer en voie de condamnation contre son client. Un avis qui n'est pas partagé par le Président de la Chambre criminelle et ses assesseurs.

Finalement, Thierno Niang a été reconnu coupable et condamné à 15 ans de travaux forcés. Il devra aussi payer 500.000 Fcfa de dommages et intérêts.