Les rassemblements religieux constituent souvent des facteurs propices pour le développement des maladies. D’où la nécessité pour les autorités de prendre les devants en vue de parer aux risques d’apparition et de propagation des pathologies comme le choléra. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les autorités sanitaires de la région de Diourbel. Pour cette année encore, les enjeux du magal portent sur «la gestion et l’approvisionnement en eau, l’hygiène individuelle et collective et la vétusté et l’exiguïté de l’habitat», estime Dr Moustapha Dieng, chef du district de Darou Khoudouss.

C’était hier, au cours d’une «journée d’information à l’intention des médias, sur la promotion des mesures d’hygiène à l’occasion des grands rassemblements à caractère religieux», organisée par le service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips). Cette rencontre avait pour objectif de partager avec la presse les différentes stratégies de prévention et les principales mesures d’hygiène et de santé afin que ces aspects soient pris en compte dans le travail des journalistes.

Dans une communication, le Dr Dieng décline toute la stratégie sanitaire qui va être déroulée au cours de la prochaine manifestation. Il s’agit, entre autres, du respect des normes d’hygiène par une vaste campagne de sensibilisation des populations, le saupoudrage de certains lieux, les pulvérisations domiciliaires, la réparation des fuites d’eau, le vidange des fosses septiques, la mise en place de trappes à vibrion et de 94 points de prestations de services sanitaires et l’existence d’un système de visite et de contre-visite. «L’objectif est, selon le médecin, d’atteindre zéro cas de choléra.»

Sur la même lancée, le Hizbu Tarquia est aussi à pied d’œuvre pour assurer le déroulement du Magal dans de bonnes conditions. Et un accent particulier sera mis sur la vente des boissons, la préparation de la nourriture, souligne Moustapha Ndiaye, membre de la cellule médicale de la structure. Le Magal 2005 avait coïncidé avec l’épidémie de choléra. Ce qui a été un facteur majeur dans la propagation de la maladie dans la ville religieuse. Au total, 6685 cas de choléra ont été déclarés avec 34 décès, soit un taux de létalité de 0,5%, déclare M. Dieng.