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Sommés de libérer les logements conventionnés : Les magistrats condamnent l’Etat - L’Ums : « C’est une décision illégale, de la provocation»

Auteur: Mame Woury THIOUBOU

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L’Etat ne paiera plus de loyer pour ses fonctionnaires. La mesure commence à devenir effective et cible certains magistrats. Cette décision est dénoncée par l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) qui parle de «provocation» et demande à ses membres de ne donner aucune suite aux demandes ou convocations émanant des gendarmes.

Le Président Macky Sall avait décrété qu’il n’y aurait plus de logements conventionnés pour les fonctionnaires. Cette décision présidentielle se justifie par la rationalisation du train de vie dispendieux de l’Etat. La mesure, longtemps annoncée, commence à entrer en vigueur. Même si son application est prévue en juin 2014. Les premières mises en demeure viennent de tomber sur la tête de plusieurs hauts fonctionnaires et magistrats concernés par cette mesure. Cer­tains d’entre eux ont en effet la visite de gendarmes «soit, pour leur remettre des documents intitulés «Avis de libération» les invitant à libérer les logements administratifs qu’ils occupent au plus tard le 30 juin 2014, soit, pour les inviter à se présenter devant des gendarmes chargés de les entendre», informe l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). L’organi­sation, outrée par ce procédé plutôt «cavalier», n’entend pas se laisser faire. 

Dans un communiqué de presse, l’organisation, dirigée par Abdoul Aziz Seck, «dénonce avec la plus grande fermeté» une démarche qu’elle juge, par ailleurs, «illégale». Le Bureau exécutif de l’Ums, qui assimile cette mesure à de la «provocation», s’attaque ainsi au Secrétariat général de la présidence de la République qui, selon lui, «ignore vraisemblablement les procédures idoines en la matière». 

Décidée à faire obstruction à la mesure, l’Ums organise la résistance. Elle se réserve le droit de donner toute suite qu’elle estimera opportune, annonce son Bureau exécutif. Les camarades de Abdoul Aziz Seck demandent en outre aux magistrats concernés «de ne donner aucune suite aux demandes ou convocations émanant des gendarmes qui se présenteront à leurs domiciles». Par ailleurs, il faut savoir que cette mesure concerne 725 hauts cadres dont 57 magistrats. L’Etat a décidé de suspendre ces privilèges en juin 2014.

Auteur: Mame Woury THIOUBOU
Publié le: Samedi 04 Janvier 2014

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