Le ministre de la Justice, Aminata Touré, a réaffirmé, vendredi à Saly (Mbour), la volonté du gouvernement d’accélérer la croissance économique, soulignant que ''sans création de richesses, on ne peut pas régler la question de l’emploi''.
‘’Il y a un consensus quasi universel selon lequel l’emploi, dans l’économie moderne, est essentiellement créé par le secteur privé et la recette qui marche le mieux c’est d’agir sur le levier de l’investissement privé’’, a dit Mme Touré, affirmant ‘’l’investissement d’aujourd’hui crée les emplois de demain’’.Dès lors, a-t-elle insisté, le rôle de l’Etat, pour amorcer cette nouvelle démarche, ''est de créer les conditions favorables pour attirer l’investissement privé, tant national qu’étranger''.Elle s’exprimait vendredi à Saly-Portudal (Mbour) où elle présidait l’ouverture officielle de l’atelier national de restitution de l’étude sur la réforme du contentieux économique et financier en rapport avec les indicateurs du Doing Business et d’examen du projet de décret portant modification du code de procédure civile.‘’Il faut favoriser les investissements, soutenir le secteur privé, parce que l’environnement des affaires est extrêmement important. Donc, parmi les questions que se posent le secteur privé et les acteurs économiques, il y a la longueur du contentieux’’, a relevé Mme Touré.‘’Selon le rapport 2013 du Doing Business, pour trancher définitivement un simple contentieux relatif à un contrat commercial d’une valeur d’environ un million de francs CFA, il faut, dans le système judiciaire sénégalais actuel, 44 procédures, une moyenne de 780 jours et un coût représentant plus du quart de la valeur du contrat litigieux. Le coût de la complexité de ce processus fastidieux entrave le climat d’investissement au Sénégal’’, a noté Aminata Touré.Au moment où cette moyenne est de 780 jours au Sénégal, le ministre de la Justice se désole de constater qu’au Burkina Faso, ''on est à 400 jours''. ‘’Ce qui est, d’ailleurs, long, au Ghana on est aux alentours de 300 jours'', a-t-elle précisé.‘’Si vous êtes un investisseur, le Doing Business est un élément d’appréciation très important. Parce que beaucoup d’investisseurs étrangers, lorsqu’ils regardent la carte du monde et qu’ils cherchent un endroit pour investir leur argent, le Doing Business est un élément d’appréciation. Il est, donc, important, pour que le Sénégal attire mieux les investisseurs, que cette question-là soit mieux prise en charge’’, a-t-elle indiqué.Les membres du Conseil présidentiel de l’investissement, les premiers présidents des Cours d’appel de Dakar, de Saint-Louis et de Kaolack, des opérateurs économiques, etc., prennent part à cet atelier qui prend fin dimanche.
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