Six personnes, dont une femme, avaient été arrêtées à la suite de violentes manifestations ayant éclaté à Joal. Poursuivies pour des faits de dégradation d’installations publiques, rébellion, séquestration, mais aussi violences, voie de fait et participation à une manifestation interdite, elles ont toutes été relaxées.Parmi les prévenus figuraient Abdoulaye Dieng, un pêcheur bien connu dans la localité, et Ndawa Guèye, mareyeuse de profession. Bara Sarr, Abdoulaye Kane, Cheikh Fall, Fallou Seydi et Babou Sarr complétaient la liste des personnes interpellées, parfois en pleine nuit alors qu’elles dormaient, selon leurs avocats.À l’origine des tensions, l’interpellation de deux pirogues transportant des juvéniles. Selon Malick Ndiaye, responsable local, l’opération s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale. "Nous avons procédé aux vérifications d’usage et constaté qu’il s’agissait bien de juvéniles. Je leur ai signifié que c’était interdit", explique-t-il à l'audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour.L’intervention aurait été perçue comme injuste par les pécheurs, provoquant une réaction violente. "On m’a appelé pour m’informer qu’une foule s’était attaquée à notre service", a rapporté un agent sur place.L’arrestation d’Abdoulaye Dieng aurait été motivée par l’implication supposée de son fils dans les troubles : "À défaut de mettre la main sur son fils, il a été arrêté », a dénoncé Me Abdoulaye Tall, avocat du prévenu.Les avocats de la défense ont soutenu que les prévenus étaient étrangers aux faits reprochés. "Ces personnes sont étrangères aux faits pour lesquels elles ont été attraites devant votre juridiction", a défendu Me Oumar Sène, plaidant la relaxe pure et simple.Le tribunal a finalement acquitté l’ensemble des prévenus.
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