Jugé ce jeudi à la barre du tribunal de grande instance de Diourbel pour usurpation de fonction, outrage, rébellion, menaces et port illégal d'uniforme, le coordonnateur de la brigade de surveillance municipale (BSM) de Touba a nié tous les faits.
Interrogé par le président de séance, Modou Diop Diaobé a accusé l'adjudant Mamadou Diakhaté d'être à l'origine de son arrestation. Il affirme avoir eu un antécédent avec ce commandant du corps urbain de la police de Ndamatou.
"En réalité, le commissaire de Ndamatou n'en est rien dans cette affaire. C'est le commandant Mamadou Diakhaté qui est à l'origine de mon emprisonnement. Il s'agit d'un véritable règlement de comptes. Il a même invité des tik-tokeurs au commissariat, lors de ma conduite au parquet. Le commandant m'a mis en mal avec le commissaire Touré", déclare-t-il à la barre.
Revenant sur les circonstances de son interpellation, Modou Diop Diaobé a confié au juge que ses habits ont été déchirés par des policiers, qu'il a été malmené et humilié.
Le coordonnateur de la BSM a continué de clamer son innocence et nier d'avoir tenu des propos outrageants à l’endroit des policiers ni du commissaire.
Mais d'après le rapport lu par le substitut du procureur Farba Ngom, Modou Diop Diaobé a bel et bien menacé le chef de service du commissariat d'arrondissement de Ndamatou. Ce qu'a confirmé le procès-verbal parcouru par Seneweb : "Vous ne représentez rien ici (à Touba). Votre présence est seulement tolérée. Vous ne faites pas partie de cette ville. Vous allez entendre parler de moi et vous allez le regretter", a déclaré Modou Diop au commissaire Dame Touré, d'après le PV.
Pour rappel, le procureur Farba Ngom a requis six mois de prison avec sursis. La demande de mise en liberté provisoire déposée par ses deux avocats Serigne Diongue et Assane Dioma Ndiaye a été rejetée et l'affaire mise en délibéré au jeudi 26 juin. Modou Diop Diaobé et ses deux co-prévenus Saliou Ndiaye et Dame Lam sont retournés à la prison de Diourbel.
Le parquet et le juge ont aussi interdit formellement aux membres de la brigade de surveillance municipale de Touba de porter des uniformes similaires à celles des policiers et d'effectuer des contrôles routiers.
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