Photo : Seneweb.com
C’est la réponse du berger à la bergère. Après la sortie médiatique des ministres tchadiens au Sénégal disculpant leur ”patron” Idriss Déby et accablant leur ancien président Hissein Habré, les avocats de ce dernier n’ont pas tardé à réagir.
Selon le quotidien l’As, les avocats de Habré pensent qu'il est « difficile de falsifier l’histoire ou de la réécrire pour essayer de blanchir un homme qui a aujourd’hui liquidé tous les opposants à son régime, et la liste est longue et disponible sur le net. Un régime prédateur et vaurien, dernier sur tous les classements faits par les institutions internationales et qui est aujourd’hui obligé de vendre les fils du Tchad comme de la chair à canon à la communauté internationale pour voir ses crimes passés sous silence ».
« S’il est vrai qu’Idriss Deby a été chef d’Etat-major de l’Armée comme l’ont reconnu les deux ministres, Deby a été, par la suite, nommé comme conseiller chargé à la Présidence de toutes les questions de défense et de sécurité. Cela signifie qu’il coiffait tous les services de sécurité et de défense, y compris la DDS. Les Chambres africaines extraordinaires (Cae) l’ont convoquée à deux reprises, pour répondre sur des faits relevant de leur compétence et pour lesquels son implication directe et personnelle était retenue. Peut-on compter le nombre de membres de la famille Habré assassinés par Idriss Deby et les membres de son clan? Peut-on compter le nombre de viols de jeunes filles commis par les membres du clan d’Idriss Deby?», rappellent les avocats de l’ex-homme fort de Ndjamena.
La défense tient à rappeler à l’opinion qu’un temps Idriss Deby, « manifestant ses caprices de bailleur, avait même tenté de se constituer partie civile dans le dossier au nom de l’Etat tchadien, demande rejetée par le Parquet et les juges car l’Etat tchadien, personne morale ne pouvait se constituer partie civile ».
Le procès pénal suppose la recherche, avant tout, de la vérité des faits. « Idriss Deby, chef d’Etat-major des Forces armées, présent physiquement sur le terrain des opérations ne peut en aucun cas échapper à la justice, comme c’est le cas d’ailleurs de l’ensemble des responsables politiques et militaires de cette période, de celle qui l’a précédé et de celle qui a suivi la chute du Président Habré. Les juges des Cae coiffés par le Président Macky Sall ne rendent pas la justice. Ils exécutent un contrat conclu avec les ennemis de l’Afrique, celui d’une justice sélective, scélérate et politique, et sont motivés en cela par les milliards du peuple tchadien détournés pour financer une condamnation achetée d’avance », ajoutent-ils
Commentaires (0)
Participer à la Discussion