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Rebeuss : Le film du meurtre barbare du détenu Maleyni Sane

Auteur: SenewebNews

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Si une bonne partie de la presse nationale s'est fait le relais de la grève des matons à la Maison d'Arrêt et de Correction (Mac) de Rebeuss, hier, après l'arrestation de deux (2) de leurs collègues, nos confrères de Libération et de L'Observateur ont relaté le film du meurtre, pour le moins barbare, du détenu Maleyni Sane. Et comme le soutiennent les premiers, qui ont parcouru le rapport d'enquête de la Sûreté urbaine du commissariat de Rebeuss, ce crime " éclabousse tout un système : l'administration pénitentiaire ". Tout commence dans la nuit du 29 novembre dernier. De retour d'audience, Maleyni Sane est sujet à des troubles et se met à délirer, soutenant qu'il voulait sortir pour aller voir sa mère. Il trouble la " quiétude " de ses co-détenus qui l'acheminent à l'infirmerie. De retour dans la cellule, rebelote : Maleyni Sane tente durant la nuit de rejoindre la porte d'entrée de la chambre 9 où il est incarcéré et piétine sur son passage ses co-détenus, semant ainsi le boucan dans la salle contenant deux cent trois (203) prisonniers, sur une surface longue de seulement sept (7) mètres. Pape Diokhane, le chef de chambre, excédé, le roue alors de coups, en compagnie de Boubacar Bangoura, encadreur, et Ngouda Cisse, avant de l'attacher à un poteau. Non sans prendre la peine de le bâillonner avec un " diampe " (filets de toilette en nylon) et son propre shirt. Lors de ce passage à tabac, Diokhane se serait tenu debout sur le cou de Sane, tandis que Bangoura lui assénait de violents coups au ventre. Quid des deux matons arrêtés en même temps que Pape Diokhane, Boubacar Bangoura et Ngouda Cisse, un autre détenu de la chambre 9 ? Dans sa première déposition, Diokhane tente de faire croire que Sane aurait été blessé par les limiers de l'Office central de Represssion du Trafic illicite de Stupéfiants (Ocrtis) lors de son interpellation. Ce qui a été infirmé par les deux détenus arrêtés en même temps que Maleyni Sane. Avant de balancer les deux gardes pénitentiaires, Thomas Faye et Mor Diane, qui auraient extrait la victime dans la nuit du vendredi au samedi, l'un d'eux tenant même un fil électrique à l'aide duquel il frappait Sane. Les matons auraient même extrait la victime par deux fois durant cette nuit. Seulement, les deux (2) gardes nient ces extractions. Et pourtant, dans le dossier médical, il est attesté que la victime présentait des traces de menottes aux poignets. Les autres détenus interrogés confirment ces extractions et révèlent même qu'après la deuxième, la victime est revenue sage comme une image, ce qui aurait entraîné leurs moqueries.
Auteur: SenewebNews
Publié le: Mardi 24 Décembre 2013

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