Karim Benzema se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur du FN. L'attaquant français a provoqué l'ire de la formation d'extrême droite ce mardi 19 mars en assumant publiquement son refus de chanter l'hymne national.
"On ne va pas me forcer à chanter La Marseillaise. Zidane, par exemple, ne chantait pas forcément La Marseillaise. Je ne vois pas où est le problème de ne pas chanter La Marseillaise. On mélange tout. Il y a même des supporters qui ne la chantent pas", déclare Karim Benzema dans un entretien accordé à RMC diffucé ce mardi.
Déjà épinglé pour ses écarts de conduite, dont son implication dans l'affaire Zahia, le joueur revendique pourtant son amour du maillot bleu. "C'est un rêve pour moi de jouer pour l’équipe de France", assure-t-il.
"Un mépris inconcevable et inacceptable"
Peine perdue. Le Front national a immédiatement réagi en demandant à ce que l'avant-centre du Real de Madrid ne soit plus sélectionné en équipe de France. Dans un communiqué signé Eric Domard, conseiller des questions sportives de Marine Le Pen, le parti d'extrême droite dénonce "un mépris inconcevable et inacceptable pour le maillot national qu’il a la chance de porter".
"Le Front National condamne cette attitude insultante qui salit une fois encore l’image de l’équipe de France déjà ternie par les fiascos de Knysna en Afrique du Sud, les dérapages de certains joueurs à l’euro 2012 et ceux de l’équipe de France espoirs il y a quelques mois", critique encore Eric Domard, membre du bureau politique du Front national.Et de cibler "un mercenaire du football, payé 1484 euros de l’heure". En 2012, Karim Benzema ocupait la tête du classement des sportifs français les mieux payés.
L'Equipe de France, cible préférée de l'extrême droite
Les joueurs de l'équipe de France de football font depuis longtemps partie des cibles préférées de l'extrême droite française. Alors que de nombreux sites internet xénophobes et racistes recensent régulièrement le nombre de joueurs de couleur sélectionnés sous le maillot tricolore, les formations extrémistes s'en prennent régulièrement aux débordements assumés ou présumés des joueurs colorés ou originaires d'Afrique du Nord. En 1996, déjà, Jean-Marie Le Pen jugeait "artificiel de faire venir des joueurs de l'étranger et de les baptiser équipe de France".
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