Vacant depuis le premier réaménagement ministériel du gouvernement d’Abdoul Mbaye, avec la nomination de Mankeur Ndiaye à la tête du MAE, le poste d’ambassadeur du Sénégal en France suscite les convoitises dans les rangs des alliés de Bennoo Bokk Yaakaar. Et, comme pour ne pas rater le départ de ce « rallye » Dakar-Paris, Ousmane Tanor Dieng se déploie. Pour un maire socialiste de 74 ans. 

Au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le moment est toujours au principe du « gouverner ensemble » qui devrait prendre des proportions « officiellement » internationales. Cette donne nouvelle qui intervient après un partage efficient des Ministères et autres directions de sociétés nationales, devrait aujourd’hui traverser les frontières. Du moins, tel est la volonté du secrétaire général du Parti socialiste (Ps) Ousmane Tanor Dieng. 

Deuxième des « faiseurs de roi », il a entamé un processus dont le résultat devrait aboutir à la nomination de Me Jacques Baudin à l’ambassade du Sénégal en France. Un poste stratégique et très convoité, resté vacant depuis la nomination de Mankeur Ndiaye à la tête du Ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (MAE). De sources sûres, la promotion de l’actuel maire de Diourbel à cette fonction reste aujourd’hui l’une des priorités pour Ousmane Tanor Dieng, dont l’influence est devenue plus solide dans l’Hexagone depuis l’élection de François Hollande, un de ses amis et confrères de l’internationale socialiste. 

Choisi pour l’emploi, Me Jacques Baudin a au moins un excellent profil. Avocat inscrit au barreau depuis 1984, l’homme a occupé plusieurs Ministères dont ceux du Tourisme et de la Justice notamment. Mais, surtout, Me Baudin a été le dernier ministre des Affaires Étrangères sous le régime socialiste de l’ancien Président Abdou Diouf. Aujourd’hui âgé de 74 ans, cet ancien député est le maire élu de sa ville natale, Diourbel, depuis les élections locales du 22 mars 2009. Avec un tel « dossier », son « avocat » Ousmane Tanor Dieng ne peinera sans doute pas à dérouler une plaidoirie des plus aisées en sa faveur. Seulement, le poste en jeu est comme une sorte de « patrimoine » que les présidents en exercice ne « bradent » presque jamais.