La purge au Parti démocratique sénégalais (Pds) se poursuit. Elle concerne cette fois-ci une autre grosse pointure du parti libéral en la personne du président du Sénat, Pape Diop.

Les signes qui ne laissent pas de doute sur la « descente en enfer » l’ancien maire de la ville de Dakar sont patents. Pape Diop a été ou invisible ou royalement ignoré par le chef de l’Etat à de grandes manifestations en omettant de le citer dans ses discours en nommant les personnalités présentes dans l’ordre protocolaire. C’est le cas lors de l’inauguration vendredi du Grand Théâtre de Dakar, de la cérémonie de remise du Prix Kéba Mbaye pour l’Ethique au président malien Amadou Toumani Touré samedi et de l’ouverture de la rencontre international sur l’agriculture « Dakar Agricole » lundi.

Pape Diop semble faire les frais de sa proximité présumée avec l’ancien Premier ministre et ex-numéro du Pds, Idrissa Seck en rupture de ban avec la direction du parti libéral. Wade et ses caciques ne font certainement pas confiance à celui qu’ils accusent à tort ou à raison d’avoir joué la perte par Karim Wade de la mairie de Dakar lors des élections locales de mars 2009.

Pourtant, M. Diop s’est après cette déconvenue « bleue » évertué à donner des gages de loyauté, en s’attaquant notamment violemment à l’opposition dont il a traité les ténors de qui « sidéens », qui « diabétiques » qui « mourants » en réponse aux critiques des concernés sur l’âge très avancés (86 ans officiellement) et la « maladie » du président Wade.

Apparemment, cela ne suffit pas à rassurer Abdoulaye Wade et ses proches qui semblent décidés à pousser Pape Diop vers la sortie, en l’humiliant à l’instar de ce qu’ont subi Aminata Tall (ex-président du mouvement des femmes du Pds) et Macky Sall, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale. Pape Diop, qui sait faire le dos rond, va-t-il attendre de boire le calice jusqu’à la lie pour réagir ?

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