De mémoire de justiciable sénégalais, une telle affaire n'a jamais atterri devant les tribunaux. En effet, une domestique, N. Ngom, a comparu, hier, devant le tribunal départemental de Dakar pour viol et actes contre-nature sur deux (2) mineures, deux (2) sœurs, âgées respectivement de treize (13) et seize (16) ans, et un petit garçon de... trois (3) ans.

C'est la petite sœur, N. G. K., treize (13) ans, qui a éventé le manège de la femme de ménage. En effet, selon elle, une nuit, elle a aperçu cette dernière en train de fricoter avec sa grande sœur, N. S. K., seize (16) ans, s'adonnant à des attouchements et des pénétrations vaginales par les doigts. Le certificat médical de l'adolescente établit une perte ancienne de l'hymen.

Selon la petite, la domestique a même voulu l'embarquer dans ce jeu salace, mais elle lui a opposé un niet catégorique. A la barre, N. Ngom a reconnu les faits, prétextant qu'elle jouait avec les enfants. Selon elle, c'est lorsqu'un jour elles l'ont vue seins nus qu'elles sont tombées sous son charme, non sans réfuter les accusations de pédophilie et de viol sur le petit garçon dont elle dit qu'elle avait l'habitude de le poser sur sa poitrine et le laissait jouer avec ses nichons avant de s'endormir.

Placée sous mandat de dépôt le 15 décembre dernier (elle a été embauchée au mois de novembre dernier !), la domestique a été, momentanément sauvée par le doute sur son âge réel. En effet, elle soutient être née en 1995, alors que les policiers ont marqué vingt deux (22) sur le procès verbal. Si ses allégations sur son âge sont avérées, N. Ngom sera traduite devant le tribunal pour enfants, étant mineure au moment des faits présumés.