Certains de vos compatriotes estiment que vous n’allez pas assez vite sur la question des audits. Que leur répondez-vous?
Je voudrais que ce soit clair pour tous, je ne protégerai personne. Je voudrais tout simplement que le Sénégal soit un Etat de droit et qu’on ne se précipite pas au point de violer les droits des citoyens.
L’audit de l’Anoci dirigée par Karim Wade, le fils de votre prédécesseur, suscite beaucoup de passion. Est-ce un dossier sensible?
L’Anoci [Agence nationale pour l'organisation de la conférence islamique, Ndlr] sera évidemment auditée comme tous les autres grands projets. Comment peut-on ne pas auditer un projet qui a englouti plus de 400 milliards de francs CFA? Les termes de référence de l’audit ont été définis et nous allons bientôt choisir les cabinets pour le réaliser.
Quelle est aujourd’hui la nature de vos rapports avec votre prédécesseur, Abdoulaye Wade?
Nos rapports sont mauvais depuis notre rupture politique, mais pour autant je n’ai pas de problèmes personnels avec lui.
On dit qu’en cas de victoire aux législatives, vous destinez le perchoir à l’ancien Premier ministre Moustapha Niasse…
Ce n’est pas à moi de donner le poste de président de l’Assemblée nationale, au regard du principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif.
Est-ce votre souhait ?
Ce n’est pas dans la presse que je vais dévoiler la stratégie de Benno Bokk Yaakar.
Le chef de la junte malienne, le capitaine Sanogo, reste-t-il un interlocuteur crédible?
Le capitaine Sanogo a déjà joué son rôle à partir du moment où des négociations ont permis d’installer des autorités de transition. Il doit s’effacer du cadre institutionnel et, en tant que militaire, retourner dans les casernes pour travailler avec la force internationale et accompagner la reconquête du Nord Mali.
L’Ouganda s’est proposé pour accueillir l’ancien président Laurent Gbagbo. Cela pourrait-il permettre d’apaiser les tensions en Côte d’Ivoire?
Je ne sais pas, mais c’est une question à gérer avec la CPI [Cour pénale internationale, Ndlr] et il faudrait aussi que le président Ouattara n’y trouve pas d’inconvénients. Si le départ de l’ancien président Gbagbo en Ouganda peut ramener la paix en Côte d’Ivoire, pourquoi pas?
Quel est votre principal trait de caractère?
La générosité.
Votre passe temps préféré?
La politique.
Votre plat préféré?
Sauce gombo avec du riz blanc.
Votre animal préféré?
Le cheval, qui est aussi l’emblème de mon parti.
Votre livre préféré ?
L’alchimiste de Paulo Coelho.
Lire l’integralite de cette interview exclusive dans le Mensuel Panafricain NOTRE AFRIK (Juillet-Aout 2012 ) .
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