Toujours égal à lui Farba Senghor, a encore craché du venin. Au « Palais royal » d’Ahmed Khalifa Niasse où nous l’avons rencontré ce vendredi, le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais n’a pas raté l’actuel régime. La guéguerre dans son parti et bien d’autres sujets qui ont alimenté l’actualité ces derniers temps sont passés à la loupe par l’élément hors du commun du régime d’Abdoulaye Wade.
L’installation du bureau de l’Assemblée nationale
Cette Assemblée va bientôt exploser. Vous savez, que se soit Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et tous les leaders dont les partis sont membres de Benno Bokk Yaakaar, chacun à des ambitions pour diriger ce pays. Et tout laisse croire qu’ils ne vont pas attendre la fin du mandant du nouveau président pour annoncer leur candidature. A l’Assemblée Nationale, je constate qu’il y a une boulimie. Parce que comme la presse l’a dénoncé, ils ont pris tous les postes du bureau de l’Assemblée, notamment les vice-présidences sans tenir compte de la tradition qui veut que l’opposition hérite au moins l’un des postes. Au de-là de ça, je voudrai ajouter qu’il y a des épines dans le dos de la démocratie sénégalaise au niveau de l’Assemblée nationale. Barthelemy Dias avait tiré sur des manifestants non armés et aussitôt après son forfait il avait indiqué qu’il les a touchés. Il avait demandé à cet effet, que si on voulait savoir s’il y a des morts qu’on aille à l’hôpital. Je pense que caser quelqu’un comme lui (Barthelemy Dias), c’est comme un poignard porté dans le dos la démocratie sénégalaise. Il y a également la dame Awa Niang (Ndlr : Dalifort) que la presse avait désigné comme étant l’auteur des incendies criminels de mon domicile et celui de Serigne Mbacké Ndiaye. Donc rien que pour ces cas, je dis qu’il y a une atteinte à la démocratie sénégalaise.
Les quatre mois de gouvernance du nouveau régime
Je n’ai pas encore senti le nouveau régime sur le terrain. Peut être qu’on le sentira après. Ce que j’ai constaté par contre, c’est que beaucoup d’investisseurs sont partis. Si vous allez aujourd’hui à Hann et Fann, beaucoup parmi les étrangers qui investissaient dans notre pays sont partis, du fait de la lutte contre l’enrichissement illicite et de la chasse aux sorcières au quotidien. Les sénégalais eux-mêmes ne veulent plus investir. C’est le cas également pour les étrangers qui craignent des actes de revanches, si ce regime venait à perdre le pouvoir à la fin de son mandat. Des bailleurs de fonds et les investisseurs ont de leur part préféré aller ailleurs. Ce qui est grave aussi, c’est le risque qu’on fait planer sur le Sénégal, en le décrivant comme un pays où il y a beaucoup de gens malhonnêtes. Concernant le prix des denrées de premières nécessités, aucune amélioration n’a été notée. Aujourd’hui le panier de la ménagère est beaucoup plus cher qu’avant. Donc je pense que le gouvernement devrait revoir sa copie sur certains points pour installer la confiance.
Le Sénégal et le conflit au nord-Mali
Je regrette qu’on en fasse un problème sénégalais pour les beaux yeux de la France. Le Sénégal n’est pas mêlé et ne doit pas se mêler au problème Sahélo-Sahélien. Ce qui se passe au Nord-Mali ne nous concerne pas. On veut nous faire comprendre que le Sénégal est menacé pour avoir peut-être de l’argent auprès de la France et les Usa. Je pense qu’il faut préserver le Sénégal de certaines choses.
Le différend entre Oumar Sarr et Aliou Sow
Moi-même je n’étais pas d’accord au début avec Oumar Sarr, mais j’ai fini par me ranger derrière lui en attendant qu’on organise un congrès. Et il nous faut une grande organisation. Parce que les élections sénatoriales seront extrêmement difficiles. Beaucoup de nos conseillers risquent de nous quitter pour faire des yeux doux au nouveau regime.
Plainte contre le journal L’As et les enquêteurs
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