Le 15 mai, la Division nationale de lutte contre le trafic de personnes (Dnit) a interpellé J. Ezekiel, alias Favour, une ressortissante nigériane accusée d’avoir convoyé deux jeunes filles depuis le Nigéria jusqu’au Sénégal, plus précisément au village de Bantaco, à Kédougou, dans le but de les exploiter sexuellement.
Selon Libération, qui donne l'information, les victimes étaient contraintes de verser quotidiennement de l’argent à la mise en cause pour rembourser leur transport, pour un total pouvant atteindre deux millions de francs CFA. Lors de son arrestation à son domicile, la Nigériane a partiellement reconnu les faits, affirmant avoir agi avec l’aide de complices basés dans son pays d'origine, au Bénin et au Sénégal. Elle a également avoué avoir acheté l’une des jeunes filles pour 500 000 F CFA.
Des cahiers retrouvés chez elle, appelés «meeting-books», ont permis de retracer les montants versés : près d’un million de francs CFA pour l’une des victimes, 792 000 pour l’autre. Une partie de ces fonds aurait servi à financer les soins médicaux de son frère, le reste ayant été utilisé à des fins personnelles, avance le journal.
La même source confie que l'enquête a également révélé l’existence d’un réseau bien organisé opérant entre Lagos, Cotonou et plusieurs localités sénégalaises, spécialisé dans le recrutement, la fabrication de faux documents, le transport et l’exploitation de jeunes filles.
Déférée le 19 mai 2025 devant le parquet de Kédougou, Ezekiel attend son jugement. Les deux victimes ont été prises en charge par l’ONG «La Lumière de Kédougou», conclut Libération.
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