Les parlementaires sénégalais se sont vivement préoccupés vendredi, lors de l’examen du budget du ministère de la promotion de la bonne gouvernance, de certains dossiers qui ont un impact négatif sur la bonne gouvernance au Sénégal.

Les députés ont notamment évoqué les dossiers des Industries chimiques du Sénégal (ICS) et de la Suneor (huilerie) qui étaient le fleuron des industries sénégalaises. Ils ont ainsi souligné, s'agissant par exemple de la Suneor que cette entreprise a été cédée à 6 milliards FCFA pour un patrimoine estimé à 108 milliards FCFA. Mais le repreneur de la Suneor n'a respecté aucune condition du cahier des charges. L'entreprise serait ainsi sur le point de déposer le bilan. 

Sur ce point, Abdou Latif Coulibaly, le ministre en charge de la promotion de la bonne gouvernance avance que « le rapport établi par la Cour des comptes est très éloquent. Les conséquences des actes politiques posées en 2006 ont conduit à cette situation désastreuse ». 

Selon lui, si les conditions optimales de transparence avaient été respectées, ces problèmes épineux ne se seraient pas posés aujourd'hui. Concernant les ICS, le ministre a dénoncé "l'interférence irresponsable de la politique entre 2005 et 2007 dans le fonctionnement de cette unité industrielle". 

En tout état de cause, M. Coulibaly s'est dit convaincu que ces problèmes devraient être analysés dans leur globalité. Il a, à cet égard, déclaré avoir une totale confiance aux ministères concernés pour la mise en œuvre des solutions qui s'imposent.

A propos de l'Office national anti-corruption (OFNAC), les députés ont souhaités la mise à la disposition des populations de mécanismes de saisine de cette structure pour dénoncer les cas de corruption et autres malversations.

Le budget du ministère de la promotion de bonne gouvernance et des relations avec les institutions a été arrêté à 3,568 milliards FCFA contre 134,447 millions en 2013, soit une forte augmentation de 3,433 milliards FCFA en valeur absolue.