Les jeunesses travaillistes libérales ont effectué un remake des évènements du 3 août dernier, où ces dernières se s’étaient battues devant les grilles du palais. En effet, hier encore, les membres de l’UJTL proches de Coumba Gaye, ont voulu installer leur camarade sus-nommé à la tête de la structure. Mais, ils ont été interdits d’accès par des nervis, qui en sont venus aux mains, après, avec les premiers nommés, devant la permanence du PDS. A cet effet, ces proches de Coumba Gaye ont accusé l’administrateur du parti, Ablaye Faye, de soutnir Bara Gaye et Cie.
Une bataille rangée a encore opposé les partisans du ministre déchu à l’élection du bureau national de l’union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) Coumba Gaye et le camp de Bara Gaye, nouvellement élu secrétaire général national de l’UJTL. Les premiers nommés s’étaient donné rendez-vous à la permanence du PDS, Oumar Lamine Badji, pour, selon eux, installer le bureau national de leur structure, avec à sa tête Coumba Gaye. Mais l’accès leur a été interdit par des nervis recrutés à cet effet. Une vive altercation s’en est suivie entre les deux camps, en plus des nervis, conduisant à des échauffourées. Selon le camp de Coumba Gaye, certains membres du parti favorisent les transhumants au détriment des libéraux authentiques. C’est dans ce cadre qu’ils accusent l’administrateur du Pds, Ablaye Faye, de soutenir Bara Gaye et Cie. « C’est pour soutenir Bara Gaye qu’il a recruté des nervis, et leur a ordonné de nous barrer l’accès de la permanence dont nous avons participé à la construction, en cotisant comme tout le monde, contrairement à Bara Gaye et Cie qui sont venus au Pds après 2007 », soutiennent-ils. Très en verve, ces derniers estiment que ces échauffourées constituent une démonstration pour montrer que les jeunesses libérales ne croient pas à la génération dite du concret. « On ne reconnaît pas Bara Gaye comme secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales », a estimé Mouhamed Diallo, un autre candidat malheureux au poste de secrétaire général de l’UJTL.
« L’UJTL a été très mal installé », selon Mouhamed Massaly
Le secrétaire général des jeunesses wadistes, Mouhamed Massaly, qui, lui aussi, était présent hier à la permanence Oumar Lamine Badji, a expliqué qu’il était venu pour constater, si quelqu’un oserait lui interdire l’accès à l’enceinte de la permanence. Selon ce dernier, on ne peut pas en interdire l’accès aux jeunes libéraux authentiques qui ont toujours été aux côtés de Wade. Mieux, estime-t-il, il est temps que le secrétaire général national du PDS, Me Wade, prenne ses responsabilités concernant les jeunes. « On sait que des gens tapis dans l’ombre sont derrière ces jeunes qui se réclament aujourd’hui du bureau de l’UJTL national, et qui n’ont comme agenda que la défaite de Wade en 2012 ». En même temps, il explique que ces échauffourées attestent de la nébuleuse qui a entouré la nomination de Bara Gaye à la tête de l’UJTL. « Ce qui s’est passé aujourd’hui (Ndlr : hier) entre les jeunesses libérales montre que l’UJTL a été très mal installée », pestera Massaly. Très en verve, il ajoute que, hormis Pape Samba Mboup, Pape Diop, Awa Diop, Samuel Sarr, entre autres, beaucoup de proches de Wade œuvrent pour sa défaite. « Des ministres qui conseillent Me Wade et qui sont à la présidence, ont un pied dans l’opposition et un autre au PDS. Ils font du « ngaralé ». Sur un autre registre, Massaly lance à ses détracteurs que son engagement pour le Président de la République ne dépend pas d’une audience. « Que je sois PCA ou pas, cela ne m’empêche pas de dire mes vérités. Je suis une montre réglée à l’heure Wade », souligne-t-il. Et d’ajouter, « la bataille contre les transhumants ne fait que commencer ». Anta Nar Ndiaye
LE CHARGE DE COMMUNICATION DU L’UJTL RECADRE COUMBA GAYE : « L’heure n’est pas à la cacophonie ni au combat »
Après les échauffourées opposant le camp de Coumba Gaye à quelques nervis et autres membres du camp adverse, le chargé de communication du bureau national de l’UJTL, Moussa Diakhaté, a expliqué que ce qui s’est passé à l’entrée de la permanence Oumar Lamine Badji n’honore pas Coumba Gaye. « Elle doit prendre de la hauteur, non seulement elle est ministre de la République, mais elle doit incarner une autre image de la jeunesse libérale ». Interpellé sur l’accès interdit à leurs frères de parti, Moussa Diakhaté explique, « l’UJTL n’en est en rien responsable ». Toutefois, il considère que ce que les partisans de Coumba Gaye ont tenté de faire est « une usurpation de fonction, chose qui participe à désorganiser le parti, et l’administration a jugé nécessaire de les en empêcher ». Sur le même sillage, le chargé de communication de l’UJTL déclare à l’endroit de Coumba Gaye, « l’heure n’est pas à la cacophonie, ni au combat, mais plutôt à l’union et à la massification du parti, à presque six mois de l’élection présidentielle ». C’est dans ce cadre que ce dernier demande au secrétaire général national du PDS, Me Wade, de rappeler à l’ordre Coumba Gaye et ses ouailles, quitte à les sanctionner. « Quand on est dans le droit, on ne demande pas, on exige, et ce sont là les paroles de Me Wade », lance Moussa Diakhaté. Comme une réponse du berger à la bergère, il ajoutera que le camp de Coumba Gaye est manipulé par des « géants du parti, qui ont un calendrier différent de celui des jeunes ».
A. N. Ndiaye
Commentaires (0)
Participer à la Discussion