Face à la presse, Ngagne Demba Touré a apporté une réplique à l’ancien ministre de l’Énergie Thierno Alassane Sall. il l’accuse de fuir ses responsabilités et de porter une lourde part de responsabilité dans la gestion controversée du secteur pétrolier sénégalais.
"Thierno Alassane Sall a deux visages", affirme le jeune leader. "Quand on se réclame des valeurs, il faut aussi faire son bilan. Il a passé plusieurs années au cœur du pouvoir et les scandales dans les hydrocarbures et l’électricité ont eu lieu sous sa tutelle".
Scandales pétroliers
Ngagne Demba Touré revient notamment sur le contrat Petro-Tim, un dossier qu’il qualifie de "véritable scandale". Selon lui, le contrat a été signé de manière précipitée, sans attendre le rapport de l’Inspection générale d’État et a permis à Petro-Tim d’obtenir deux blocs pétroliers avant de les céder à Timis Corporation.
Cette opération a entraîné, selon ses propos, une perte considérable pour l’État sénégalais. Plus en détail, il dira que "Timis détenait 30 %, Kosmos Energy 60 % et Petrosen 10 %. Par la suite, BP est entré dans le capital en reprenant 60 % des parts".
Ngagne Demba Touré insiste : "Cette cession indirecte devait être validée par le ministre, comme l’exige l’article 56 du Code pétrolier." Selon lui, cette étape a été ignorée, ce qui a ouvert la voie à un manque à gagner estimé à plusieurs milliards pour le Sénégal d’ici 2045.
Autre point abordé, les déclarations de Thierno Alassane Sall sur le prix du carburant. Pour Ngagne Demba Touré, il s’agit de fausses informations. Il rappelle que la production nationale de pétrole n’implique pas automatiquement une baisse des prix à la pompe. "Nous achetons notre pétrole au prix du marché international, comme la France ou les États-Unis. Ce n’est pas parce que nous produisons que les prix baissent mécaniquement", a-t-il précisé.
Au-delà des critiques, Ngagne Demba Touré appelle Thierno Alassane Sall à sortir de la posture de dénonciation facile. "Plutôt que de chercher des boucs émissaires ou de créer des diversions, il faut assumer. Il est temps d’avoir un débat d’idées sur le fond, sur son bilan et sur la manière dont il a géré les dossiers qui engagent l’avenir énergétique du pays".
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