Créée en 1970, la compagnie Sahélienne d’Entreprises (CSE) n’est plus à présenter dans le secteur des travaux publics au Sénégal. Au vu de son importance dans l’écosystème infrastructurel sénégalais, son fondateur était amené à collaborer avec les chefs d’Etat sénégalais. Des relations parfois très tumultueuses.
Invité du podcast sur la chaîne Youtube Afrofeeling, Omar Sow a livré les dessous de la première audience que leur (son père Aliou Sow et lui) avait accordée Me Abdoulaye Wade et son premier ministre Idrissa Seck. « On ne le connaît pas, dit-il. Mon père avait dû le croiser une fois dans une réunion à l’époque où il était ministre d’Etat sous Diouf (Abdou). Ça se passe très mal ».
Il poursuit : « Mon père prend la parole et fait son discours habituel qu’on connaît tous par cœur. ‘Je suis parti de rien depuis 1970…’ et Wade le coupe ‘Mais Sow, tu es égocentrique. Mais on est tous partis de rien. Tu n’es pas le seul. Idrissa, tu n’es pas parti de rien ? ».
Oumar Sow confie avoir détecté de la crispation sur le visage de son père après cette réponse de l’ancien chef de l’Etat. Mais malgré cela, il a continué son allocution. « La CSEla considère pas comme un patrimoine national… » et le troisième président de la république du Sénégal de rétorquer : « moi aussi, Abdoulaye Wade, je suis un patrimoine national ».
« Donc là, ça commence à faire beaucoup, commente Oumar Sow au micro de Afrofeeling. Mon père commence à parler des réalisations qu’il a faites. ‘Oui, d’ailleurs, on a fait la route Dialakoto-Kédougou’ ». Et là encore, Me Abdoulaye Wade qui l’interrompt en lui lançant : « on m’a dit que tu as donné beaucoup d’argent à Tanor (Ousmane Tanor Dieng) sur ce projet-là ». Il n’en fallait pas plus au premier fils de Aliou Sow pour exprimer une brève réaction : « Là, j’éclate de rire, parce que, ça devient comique ». Celui qui a repris les rênes de la CSE suite au décès de son père a confié que la relation entre les deux hommes ne s’est jamais arrangée par la suite.
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