Formulant leur décision de ne pas participer à la séance plénière consacrée aux questions d'actualité de ce jeudi 29 mars, le groupe parlementaire Liberté et Démocratie et les députés non-inscrits ont récusé le format. Sur les 122 minutes que durera la séance, toute l'opposition réunie n'aurait pu disposer que de 12 mn pour alors que (la majorité) aura 112 mn pour faire sa propagande", pestaient Me Madické Niang et Cie.

Dès l'ouverture de ladite séance, le président de l'Assemblée nationale a tenu à faire des précisions sur la question. Il dit : "La question d'actualité au gouvernement est posée par un député, une réponse est apportée par le Premier ministre ou par le membre du gouvernement. La conférence des présidents déterminera les modalités d'organisation. Ainsi, il est prévu aux termes du Code de procédures que nous appliquons quatorze questions par séance réparties comme suit : Benno bokk yaakaar (Bby) dix, Liberté et Démocratie trois et les non-inscrits une question."

Poursuivant, Moustapha Niasse signale que "le temps de parole imparti est de huit minutes : trois minutes pour l'auteur de la question, cinq minutes pour les réponses du gouvernement". Il ajoute : "Le code de conduite a été élaboré, négocié, discuté et signé par les présidents des deux groupes parlementaires de la majorité (Bby) et Liberté et Démocratie ainsi que par les députés non-inscrits au début de la 12ème législature en application de l'article 92 du règlement intérieur modifié deux fois."

Ainsi, signale le président de l'Assemblée nationale, "aux termes de ce code de conduite, la base de calcul du nombre députés pour chaque groupe (parlementaire) est la suivante : sur le total de 122 minutes que constitue le temps de durée totale de ces séances plénières consacrées aux questions d'actualité avec le Premier ministre et ses ministres, lorsqu'on enlève le temps qui revient au gouvernement pour leurs réponses aux quatorze questions posées, la différence est divisée par le nombre de députés".

Ce qui donne "un quotient qui est multiplié par le nombre de députés de chaque groupe. C'est cela qui donne à chaque groupe le temps total de parole".