DAKAR, 22 janvier (XINHUANET) -- Le président du Conseil de la  république pour les affaires économiques et sociales (CRAES), Me  Mbaye Jacques Diop, se rendra lundi à Ziguinchor (sud du pays) où  il rencontrera le secrétaire général du Mouvement des forces  démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion armée) l'Abbé  Diamacoune Senghor, pour préparer les assisses de Foundiougne II,  rapporte dimanche la Panapress. 

Le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a confié au  président du CRAES le dossier de la Casamance aux fins de préparer les assises du deuxième round des négociations entre le  gouvernement et le MFDC prévues du 1er au 3 février à Foundiougne, dans la région de Fatick (centre), selon la même source. 

Depuis qu'il a hérité de ce dossier, Me Mbaye Jacques Diop a  reçu plusieurs leaders et cadres casamançais notamment Ansoumana  Badji, Robert Sagna, Pierre Goudiaby Atépa et le Haut Commandant  de la Gendarmerie nationale, le général Abdoulaye Fall. 

Contrairement aux précédents accords qui ont tous fait long feu, celui signé le 30 décembre 2004 entre le gouvernement sénégalais  et les indépendantistes casamançais semblait marquer un véritable  tournant vers la résolution définitive d'un conflit déclenché il y a vingt-deux ans, rappelle-t-on. 

Signé ce jour-là à Ziguinchor par le ministre sénégalais de  l'Intérieur, Ousmane Ngom, au nom du gouvernement sénégalais,  d'une part, et, d'autre part, l'abbé Augustin Diamacoune Senghor,  l'accord prévoit le renoncement définitif à la lutte armée; le  retour des réfugiés ; le déminage de la région infestée de mines  antipersonnel, posées le plus souvent par les rebelles pour  entraver les opérations de ratissage de l'armée sénégalaise ;  l'intégration des ex-combattants à des structures paramilitaires  sénégalaises et leur réinsertion dans leur village d'origine.  L'aide de l'Etat sénégalais à la reconstruction de la Casamance et la création d'un "Conseil de surveillance des accords de paix" y  figurent également.  

Par la suite, en janvier 2005, les deux parties ont mené à  Foundiougne des mégociations sur le suivi de cet accord, afin de  concrétiser les acquis sur le chemin de la paix et de la  reconstruction de la Casamance, riche en ressources naturelles.