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SERIGNE MANSOUR SY DJAMIL SUR LE « WAX WAXEET» : « Il ne faut pas que l'éducation que nous donnons dans les Daara soit contredite par un discours de Wade»

Auteur: Jacques Ngor SARR

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Serigne Mansour Sy Djamil ne veut surtout pas que l'éducation dispensée dans les Daara ne soit contredite par un discours d'Abdoulaye Wade, surtout après qu'il a dit, lors de son adresse à la nation, que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. En remerciant Idrissa Seck qui était venu, hier, lui rendre visite, pour dénoncer son agression, le marabout politicien a dénoncé l'attitude du chef de l'Etat. «Abdoulaye Wade a le droit d'être qu’il veut. Mais, ce qu'il est ne se réduit pas à qui il est. Abdoulaye Wade, avec tous ses défauts et ses qualités, il est le président de la République. Et c'est un poste où il doit incarner un certain nombre de valeur.Nous donnons des éducations dans les Daara, il ne faut pas que cette éducation soit contredite par un discours d'Abdoulaye Wade. Même un enfant qui est né aujourd'hui est contre le président de la République». 
 
Pour avoir bien écouté le discours de Me Wade, Serigne Mansour Sy Djamil a déclaré que «le Président n'a pas perçu le message des 23 et 27 juin». Selon lui, le «Wax waxeet» du chef de l'État est «dangereux». 
 
En s'inspirant de ce que disent les Arabes, Djamil de déclarer : «Si c'est le père de famille qui, devant sa porte, tape le tam-tam, si les gens qui sont à l'intérieur de cette maison dansent, ça ne doit étonner personne. C'est la leçon fondamentale que nous avons tirée. Une démence sénile qui est un délire, et le délire n'est qu'une rupture par rapport à la réalité. Le délire, c'est un déni de réalité. Wade n'est pas accroché à la réalité du 23 juin». 
Idy : «Que le chef de l'État abîme le respect de la parole et de l'engagement donné, c'est un danger et une calamité pour la nation» 
Poursuivant son analyse du discours présidentiel, le marabout politicien a soutenu : «On attendait autre chose d'un homme de sa dimension. Nous respectons la fonction, nous lui devons considération à cause de son poste, mais nous lui devons aussi franchise. S'il va à la dérive, nous avons le devoir, par injonction divine, de lui dire que tu n'es pas sur le bon chemin». Magnifiant la solidarité d'Idrissa Seck, Djamil a déclaré : «Quelques fois, je vais dans un restaurant, je vois Sindièly Wade qui est là sans garde corps, et je dis que c'est ce Sénégal-là que j'aime. Mais, le fils de Serigne Moustapha doit aussi avoir la possibilité d'aller voir les disciples de son père, leur dire que Dieu a dit ceci, et qu'il ne reçoit aucune agression, que ça soit chimique ou physique. Parce que, si ceci n'existe pas, Sindiély ne peut plus aller dans les restaurants». 
 
Pour sa part, l'ancien Premier ministre a exprimé son indignation à propos de l'agression dont Mansour Sy Djamil a été la victime, alors qu'il animait une manifestation religieuse. Il a par la même occasion abondé dans le même sens que ce dernier en disant : «Au regard de la religion qui est la nôtre, comme au regard de notre culture, je ne fais que renforcer et confirmer ce que Serigne Mansour Sy Djamil a dit par rapport à l'importance extrême que l'on attache au respect de sa parole et de l'engagement donné. Que le chef de l'État abîme ce fondement culturel, c'est un danger et une calamité pour la nation». 
Auteur: Jacques Ngor SARR
Publié le: Mardi 19 Juillet 2011

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