Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) dénonce vigoureusement la tenue, du 19 au 22 juin 2025 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, des Assises Africaines de la Démocratie. Dans un communiqué publié ce mardi 18 juin, le mouvement juge cet événement comme une opération de "soft power" portée par la France, à travers le président Emmanuel Macron, qu’il accuse de vouloir perpétuer une influence néocoloniale sur le continent africain.
Selon le Frapp, ces assises ne sont qu’un prolongement du Forum de Montpellier de 2021, et de la Fondation pour l’Innovation de la Démocratie (FID), issue dudit forum. Cette structure, financée par l’Agence française de développement (Afd) et pensée par le Quai d’Orsay, est, aux yeux du mouvement, une tentative de recolonisation symbolique sous couvert de coopération intellectuelle.
Le Frapp fustige ce qu’il considère comme une instrumentalisation de l’Ucad, temple du savoir africain, en laboratoire d’une domination culturelle importée. Il y voit une trahison de l’héritage de Cheikh Anta Diop, figure emblématique de la souveraineté intellectuelle et de la dignité africaine. « L’Ucad ne saurait devenir la vitrine d’une politique étrangère travestie en dialogue démocratique », prévient le communiqué.
Le mouvement appelle étudiants, enseignants, syndicats et organisations de jeunesse à se mobiliser pour bloquer l’organisation de cette rencontre, estimant qu’il est temps de « reprendre le contrôle de nos universités » et de construire des espaces de savoir libérés des logiques impérialistes.
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