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ACCORDS DE SIEGE DES ONG, SECTEURS SOCIAUX DELESTES, INCOHERENCES, IRREALISME DE CERTAINES CIBLES : Ces inquiétudes de bailleurs de fonds

Auteur: Le Populaire

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Les partenaires techniques et financiers du Sénégal, et en pôle position l’Union européenne et le Canada qui co-président le groupe des 50, ne semblent pas digérer la décision prise par le chef de l’Etat de suspendre les accords de siège. «Les Ong rencontrent quelques difficultés dans la mise en œuvre de leurs activités du fait de la suspension par le Gouvernement de tous les accords de siège les concernant» déplore d’entrée M. Michel Gagnon, Chef de Coopération Canadienne qui lisait la seconde partie du discours des Ptf. Et précise t-il que les Ptf : «souhaitent l’instauration d’une concertation entre les deux parties pour que les mesures prises ne portent pas un grand préjudice aux projets et programmes des Ong en faveur des populations». 

Et c’est pourquoi, ils invitent le gouvernement à examiner les propositions suivantes: «prolonger le délai de suspension de la mesure sur les accords de siège qui prend fin le 29 décembre 2011, qui ne permet pas de couvrir les 3 mois initialement prévus à cause du retard accusé dans son application, mettre en place une commission sur les accords de siège pour échanger avec les Ong en vue de trouver des consensus dynamiques, relancer la loi sur les Ong, associer les Ong à la réflexion en cours sur la réforme fiscale». Parce qu’explique Mme Dominique Dellicoure, chef de la délégation de l’union européenne, «les partenaires de la société civile sont très importants parce qu’ils contribuent en particulier dans les secteurs sociaux, à une meilleure délivrance des services sociaux, ils travaillent sur les populations les plus vulnérables». C’est pourquoi, «c’est important qu’ils aient la capacité de poursuivre leurs actions». Et aussi, «C’est important le fait que le moratoire qui est proposé par le président pour renégocier les accords de siège, qui aura un impact sur l’activité des Ong, qui peut conduire à diminuer le financement disponible pour les populations, soit maintenu pour arriver à un accord, pour clarifier le cadre et permettre aux Ong qui font du travail utile de continuer leurs actions». 

De son côté, la coordonnatrice du système des Nations Unies au Sénégal Mme Fatou Bintou Djibo, qui dit s’inscrire «dans tout ce qu’a dit les Ptf», demande de «travailler pour un cadre d’accélération de l’atteinte des Omd de 2015». Ensuite, le système des nations invite «le gouvernement à renforcer la rigueur dans la gestion budgétaire et permettre une meilleure planification pluriannuelle des dépenses sectorielles pour plus d’efficacité». Et suggère-t-elle aussi que «de mieux rationaliser les dépenses et augmenter les allocations au profit des secteurs sociaux».

 «Les besoins en financement dans ces secteurs pour les 5 ans à venir ne sont pas suffisamment explicites dans le document» Des services sociaux dont Mme Dellicour fustige la baisse des allocations, et une incohérence dans la politique Etatique: «le Dpes ayant pour objectif une croissance économique durable, la réduction de la pauvreté et l’atteinte des Omd, les Ptf réitèrent leurs interrogations sur les priorités budgétaires du Gouvernement, notamment en ce qui concerne les secteurs sociaux. Les allocations pour les secteurs sociaux ont été revues à la baisse dans le Dpes par rapport au Dsrp II». Car explique Mme Dellicour, «le financement de l'Etat des domaines de la santé, l'éducation, l'eau, l'assainissement et la protection sociale, représentaient le 34% du Pap dans le Dsrp II, alors que dans le scénario tendanciel du Dpes ils ne représentent que 18% (et seulement 15% dans le scénario pessimiste)».

 Pis, «les besoins en financement dans ces secteurs pour les 5 ans à venir ne sont pas suffisamment explicites dans le document». Par ailleurs, elle explique que «l'exécution budgétaire dans les secteurs de la santé et de l'éducation reste très faible».

 «certaines cibles du Dpes restent irréalistes» 

Et les Ptf estiment aussi que «certaines cibles du Dpes restent irréalistes par rapport aux résultats des années précédentes (taux d'achèvement à l'école primaire, taux de vaccination des enfants de moins de 1an, taux d'assainissement en milieu rural et urbain)». Et côté éducation, «le Sénégal consacre comparativement autant sinon plus de financements que les pays voisins, pourtant le Sénégal présente un retard en ce qui concerne le taux d'achèvement du cycle primaire». Mme Dellicour d’ajouter que «le renforcement du contrôle de la dépense publique par le Parlement et la Cour des Comptes revêt une importance particulière, dans un souci de renforcer la bonne gouvernance économique et la lutte contre la corruption». C’ est pourquoi «l'adoption rapide de la réforme de la Cour des comptes revêt notamment une importance primordiale».

Auteur: Le Populaire
Publié le: Samedi 26 Novembre 2011

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