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Actes «haineux» et «criminels» envers des migrants africains en Israël : La migration irrégulière n'est pas un crime, selon l'Onu

Auteur: Walf

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A la suite du ministère des Affaires étrangères d'Israël qui a «condamné fermement l'incendie criminel d'un appartement abritant des migrants africains à Jérusalem», la nuit du 3 juin, l'Onu est sortie de sa réserve pour appeler au calme les politiciens extrémistes en Israël qui visent à réaliser leur «rêve» sans les Africains à qui il est gentiment demander par des ultra orthodoxes de «quitter» l’Etat Hébreu. GENEVE - «La question des migrants et des ‘infiltrés’ venus de l'Afrique n'est pas simple et il exige que le gouvernement israélien y apporte une réponse sérieuse et responsable», avertit un communiqué des Affaires étrangères israéliennes transmis par la Mission permanente à Genève. 

«La Loi et l'éthique interdisent d'infliger» une blessure à autrui, rappellent ainsi les autorités israéliennes qui en se référant à l'Histoire du peuple juif annoncent qu'elles «sont alarmées par les violences perpétrées contre les migrants d'origine africaine». Désignés ainsi comme des «infiltrés» par la littérature officielle, les migrants et demandeurs d'asile africains subissent depuis quelque temps des violences inouïes en Terre Sainte.

 De même, le ministère des Affaires étrangères d'Israël, tout en condamnant la violence, «regrette le discours public incendiaire tenu contre des migrants et des demandeurs d'asile par des personnalités politiques israéliennes». Bannir le terme «infiltrés» Le Haut commissariat aux droits de l'Homme a tenu, par la voix de son porte-parole, Mme Ravina Shamdasani, à clarifier : «Sous le droit international tous les migrants, indépendamment de leur statut juridique, ont droit à la protection de leurs droits fondamentaux, y compris à être protégés contre la violence et tout discours haineux.». 

«Nous recommandons, vivement, écrit Mme Shamdasani, aux personnalités publiques en Israël d'éviter d'utiliser tout langage incendiaire et notamment l'utilisation du terme ‘infiltrés’ pour désigner les migrants.». «Nous invitons, poursuit la porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'Homme, le gouvernement d'Israël à mettre en place des politiques équilibrées pour gérer la migration et développer des alternatives à la détention concernant les migrants et les demandeurs d'asile». 

«La migration irrégulière n'est pas un crime», estime Mme Shamdasani. Combien y a-t-il de réfugiés africains en Israël, le Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) qui a évité de condamner «le lancement de bombes incendiaires» à l'encontre des migrants et demandeurs d'asile africains, s'est dit «rassuré que tous les représentants gouvernementaux en Israël aient condamné l'incident» ; beaucoup appelant même à «la retenue concernant le défi que posent les demandeurs d'asile», répond Sybella Wilkes, se contentant de reprendre à son compte les propos du ministère des Affaires étrangères d'Israël. Notre interlocutrice au Hcr annonce qu'il y a «60 mille demandeurs d'asile en Israël». 

Ces derniers arrivent à un rythme de 1 000 à 1 500 par mois. Mme Wilkes précise, par ailleurs, que «90 % des demandeurs d'asile ayant rempli leur formulaire de protection sont originaires de l'Erythrée et du Soudan.». «Le Premier ministre israélien a lui-même affirmé très récemment qu'ils ne peuvent pas être renvoyés», souligne le Hcr. «Nous sommes préoccupés par les violences xénophobes sur des personnes qui sont des migrants d'origine africaine ou demandeurs d'asile vivant en Israël», a déclaré, Jean Philippe Chauzy, directeur de la communication à l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). 

Cette organisation à dimension mondiale, qui n'est pas membre des Nations unies, veille à la protection des migrants par une meilleure gestion de la migration et conseille les Etats. «Nous sommes aussi préoccupés par la terminologie qui est utilisée par les autorités israéliennes qui continuent d'employer le terme ‘infiltrés’ pour désigner les migrants donnant ainsi une connotation sécuritaire à un phénomène de flux migratoire mixte (Ndlr, demandeurs d'asile et personnes en quête d'emploi en Israël)». «Il est évident que dans ces conditions, poursuit M. Chauzy, la retenue s'impose.». Pour le porte-parole de l'Oim : «Il faut donc éviter tout discours politique qui peut contribuer à enflammer et aggraver ou à diviser encore plus surtout dans une situation qui est déjà polarisée.» 

El Hadji Gorgui Wade NDOYE 
(ContinentPremier.Com) Source Walfadjri
Auteur: Walf
Publié le: Lundi 11 Juin 2012

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