Aucun propriétaire de pirogue ne s’est encore présenté jusqu’à mardi, au Service régional de Ziguinchor pour ‘’déclarer un quelconque problème rencontré en Guinée-Bissau’’, a indiqué le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes, dans un communiqué reçu à l'APS.
‘’Concernant les récents arraisonnements de pirogues appartenant à des Sénégalais, dés que le Service régional a eu écho de l’information par voie de presse, il a aussitôt ouvert un registre’’, selon le ministère.L’objectif est d’y consigner ‘’des informations sur le propriétaire, l’immatriculation de la pirogue, le numéro de la licence et les motifs de l’arraisonnement pour mettre à la disposition des autorités les informations idoines, en vue de faciliter la recherche de solution’’, précise la même source.Cependant, relève le communiqué, ‘’jusqu’à ce jour (mardi 2 octobre 2012), aucun propriétaire de pirogue ne s’est encore présenté au Service régional de Ziguinchor pour déclarer un quelconque problème rencontré en Guinée Bissau’’. Le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes rappelle que ‘’depuis quelques jours, des pêcheurs sénégalais ont vu leurs embarcations arraisonnées en République sœur de Guinée-Bissau’’.''D’après les informations, poursuit-il, ces derniers détenaient des filets mono-filaments et pratiquaient aussi la pêche aux requins’’. Dans son communiqué, le ministère de la Pêche et des Affaires maritime rappelle que le filet mono-filament et la pêche aux requins sont interdits par le Code de la pêche de la Guinée-Bissau’’. Par ailleurs, ajoute la même source, ‘’ce pays voisin a signé avec l’Etat du Sénégal une convention dans le domaine de la pêche, depuis le 22 décembre 1978’’. ‘’Des protocoles d’application de ladite convention sont régulièrement signés alternativement à Dakar ou à Bissau chaque année’’, indique le communiqué soulignant que ‘’c’est dans ce cadre que les pêcheurs artisans sénégalais souscrivent à la licence de pêche dans les eaux de la Guinée-Bissau’’. ‘’La procédure voudrait que les pêcheurs demandeurs d’une licence déposent un dossier aux Services régionaux des pêches et de la surveillance qui font transmettre à la Direction des pêches maritimes pour instruction’’, selon le ministère.Les autorités soutiennent que ‘’cette démarche n’agréait pas toujours les pêcheurs qui la trouvent assez lente et avaient fini par développer des circuits parallèles qui leur permettaient d’avoir la licence plus rapidement et parfois à crédit auprès de démarcheurs avec la complicité de certains fonctionnaires guinéens’’.Or, relève le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes, ‘’de telles pratiques ne sont pas toujours sans conséquences fâcheuses car il y a parfois de faux documents et des cas d’arraisonnement’’.En 2012, la Direction des pêches maritimes du Sénégal en collaboration avec le Service régional des pêches et de la surveillance de Ziguinchor a ‘’très tôt entrepris des démarches au niveau des autorités Bissau guinéenne pour diligenter la question des licences à temps’’, rappelle le communiqué.‘’Après information des pêcheurs pour le dépôt de la demande de licence au niveau des services compétents, souligne le texte, il n’a été enregistré que quarante quatre (44) demandes en majeure partie en provenance de Mbour. Aucune demande de licence provenant des armateurs de Ziguinchor n’a été enregistrée’’. ‘’Profitant de la proximité de la Guinée-Bissau, ils ont continué à passer par les circuits parallèles’’, mentionne le communiqué.
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