Le président de la République reprend les airs ce dimanche. Et cette fois-ci, ce n'est pas pour un petit déplacement, mais pour un long périple qui va le tenir éloigné du terroir durant deux semaines environ, renseigne Le Quotidien.La particularité de ce voyage, c'est que le chef de l'État a décidé d'une certaine manière de faire faire des économies à la République.En effet, Macky Sall se rend à Doha ce dimanche, sur invitation de l'émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al Thani. Ce dernier, qui l’a invité spécialement, lui a affrété un avion qui va le conduire dans ce pays, où il restera deux jours pour se rendre après à l'ouverture du sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba.Après ce sommet, le Macky Sall quittera l'Éthiopie pour se rendre à Paris où il est invité par François Hollande à la cérémonie de remise du prix Houphouët Boigny pour la paix dans le monde, que l'Unesco attribue. En étant le récipiendaire cette année, de dirigeant français a demandé à son homologue sénégalais de lui faire l’honneur d'être à ses cotés lors de la remise. Ce qui mérite ici d'être retenu, c'est que le chef de l'État laisse au repos l'avion de commandement, La Pointe Sarène, pour effectuer ce périple. Il part en effet d’Éthiopie par vol commercial jusqu'en France. Et de la capitale française, Macky Sall se rend ensuite à Tokyo pour rejoindre Yokohama où doit se tenir la cinquième Ticad, la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique. Attendu au Japon à l'ouverture du sommet le 1er juin, il quitte l'empire du Soleil-Levant le 3 suivant, pour enfin rallier Dakar. Il faut noter que Macky Sall semble vouloir enfin s'appliquer à lui-même son principe de gouvernance sobre. Quelle que soit la raison qui l'incite à laisser à Dakar son avion de commandement, on doit relever le fait que ce geste lui permet de faire faire au pays de très substantielles économies. La Pointe Sarène au sol à Dakar, ce sont des milliers de litres de kérosène économisés, en plus de frais d'atterrissage et de parking dans les pays visités et qui se chiffrent à des millions de francs Cfa à chaque voyage.Ensuite, autre fait non négligeable, c'est le chef de l'État est obligé de prendre un avion dans un vol commercial, cela signifie, sobriété oblige, qu'il devra réduire la taille de la délégation qui l'accompagne. Ce sera encore des économies en termes de frais de mission et autres perdiems pour la délégation. Un signal fort, surtout en ce moment de crise où les ménages sénégalais doivent se serrer encore plus la ceinture.Pour le confrère, il ne reste qu'à souhaiter que le Président en tire beaucoup de confort (en first-class au moins) et décide de renouveler souvent cette expérience, tant qu'elle ne met pas en péril la sécurité de la plus haute institution du pays. Et surtout que son exemple de sobriété déteigne sur ses ministres et autres collaborateurs.
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