Pour le Dr Niasse et ses collègues, les vacataires ne font que réclamer un droit, car ‘tout travail mérite salaire’, rétorque-t-il non sans faire dans la menace. Et le porte-parole des enseignants vacataires de donner un ultimatum aux autorités universitaires. ‘Nous requérons d’entrer dans nos fonds, dès la semaine prochaine, faute de quoi nous boycotterons la surveillance des examens de la première session du mois de juin, la correction des copies et probablement sur fond de refus de rendre les notes. Et croyez-nous, vu notre nombre et notre détermination à être payés, nous paralyserons le déroulement des examens’, lance-t-il en guise d’avertissement.
Par ailleurs, l’association des jeunes docteurs et doctorants a remis au goût du jour la lancinante question du recrutement conséquent d’enseignants par rapport à la massification des étudiants. Ainsi, ils ont lancé un énième appel à l’Etat à répondre à leur requête. ‘Cette demande est le point crucial et névralgique de notre combat. Et là-dessus, nous ne saurions reculer d’un iota. Nous sommes des Sénégalais et à l’instar de tous les Sénégalais, nous avons droit à un statut professionnel stable et sécurisé’. Selon les enseignants vacataires, il est du devoir de l’Etat de veiller au respect et à l’application de cette exigence.
Pour ce faire, les enseignants vacataires demandent au gouvernement de s’intéresser à la question des ‘heures complémentaires’ dont profitent beaucoup d’enseignants permanents, car aux yeux des vacataires ce sont ces heures complémentaires données aux enseignants permanents qui ‘bloquent le recrutement des jeunes enseignants du supérieur’. ‘La question est délicate, mais le gouvernement doit prendre ses responsabilités’, disent-ils ; d’autant plus que pour ces derniers, ‘les heures complémentaires coûtent beaucoup plus cher à l’Etat et au contribuable sénégalais, qu’un éventuel recrutement des vacataires des universités’.
En outre, les enseignants vacataires suggèrent au gouvernement, en plus du recrutement sur tous les postes gelés et la limitation des heures complémentaires, d’obliger les institutions et universités privées subventionnées de recruter un personnel permanent ayant le profil de l’enseignant du supérieur. Ces institutions devront également assurer la définition d’une véritable politique de recherche et la mise en place d’un statut transitoire d’Assistant temporaire de l’enseignement et de la recherche (Ater).
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